Le père Joseph Gavin est décédé paisiblement le matin du 6 octobre 2019, à la Maison René Goupil, à Pickering. Il en était à sa 85e année et à sa 65e année de vie religieuse. Joseph est né le 30 août 1935, à Lansdowne, en Ontario, fils de Charles Gavin et Leona Leeder. Les jésuites lui ont enseigné à l’école secondaire Regiopolis à Kingston, et il est entré dans la Compagnie à Guelph, le 30 Juillet, 1954. Après deux ans de juniorat, il s’est rendu à Mount St. Michael’s à Spokane pour étudier la philosophie. Il a commencé sa régence en 1961 à l’école secondaire St. Paul’s, à Winnipeg. Trois ans plus tard, Joseph est allé à l’Université Columbia à New York pour des études en histoire. Il a commencé la théologie en 1965 au Regis College de Willowdale et y a été ordonné prêtre le 1er juin 1968.
Pendant les quatre années suivantes, Joseph a étudié l’histoire à l’Université McGill à Montréal. Pendant cette période, il a passé un an à Londres et Durham, en Angleterre. En 1972, il a fait son troisième an au Canada. L’année suivante (1973), il fut nommé professeur d’histoire à l’Université Grégorienne de Rome. Deux ans plus tard, il devient professeur d’histoire au Regis College de Toronto. En 1978, Joseph a déménagé au Campion College, à Regina, où il a été nommé président, poste qu’il a occupé jusqu’en 1986. Un congé sabbatique en Angleterre suivit et en 1987 il partit pour l’Afrique où il enseigna à de jeunes jésuites en Zambie. En 1988, Joseph s’est ensuite arrêté au Collège Loyola, à Montréal, où il a vécu jusqu’en 2011, année où il est devenu supérieur de la Résidence Ogilvie à Ottawa.
Joseph a été très actif durant ses nombreuses années à Montréal. Il a été directeur fondateur de l’Institut pour la paix, directeur de la province de Gregoriana, Inc, une entreprise de collecte de fonds pour les institutions romaines internationales, professeur à l’Université Concordia, et professeur régulier à temps partiel à l’Université Grégorienne de Rome. Pendant dix ans, à partir de 2005, Joseph a passé plusieurs mois par année à enseigner au Campion College. Doté de beaucoup d’énergie et de sagesse, il a été nommé Supérieur à Loyola en 2004, dirigeant la communauté jusqu’en 2011. Il aimait aussi faire du ministère pastoral dans l’archidiocèse de Montréal, particulièrement à la paroisse Sainte-Croix de Rosemère.
À Ottawa, Joseph a guidé une communauté multinationale et ses membres l’aimaient beaucoup. Il a continué à exercer son ministère pastoral. Au cours de l’année 2013, il a souffert de douleurs au pied droit qui l’ont amené à déménager à l’infirmerie de Pickering où il a vécu pendant plusieurs mois. Il est revenu à Ottawa après un traitement médical qui semblait réussi, mais en 2015, une grave infection se déclara dans ce pied et le 12 août, il fut amputé au-dessus de la cheville. Avec beaucoup de détermination, il a fait de la thérapie et a très bien marché, il a pu retourner à Ottawa en 2016 et même conduire de nouveau. Le retour de Joseph à Pickering est le résultat d’une chute désastreuse à l’extérieur le jour de la fête du Canada 2019 qui l’a gravement blessé au cou. Avec une attelle cervicale, il était optimiste pour un rétablissement complet. Mais on lui a aussi diagnostiqué un cancer du poumon. Encore une fois, avec courage et détermination, il a choisi l’immunothérapie. À peine trois semaines avant sa mort, Joseph commença à souffrir constamment de douleurs et de problèmes cardiaques et il devint évident qu’il n’était pas possible de se rétablir.
La Nash Memorial Lecture Series a été fondée en 1979 par Joseph pour honorer le P. Peter Nash, le premier président du Campion College. La série annuelle a attiré de nombreux conférenciers jésuites et laïcs bien connus. Joseph a été un contributeur majeur aux trois volumes du Dictionary of Jesuit Biography et aux trois volumes de la Jesuit History Series. Un mémorial inoubliable a été écrit par Joseph – Volume 1 de la Jesuit History Series, Teachers of a Nation – Jesuits in English Canada 1842-2013. L’éditeur, Novalis, décrit le volume comme “bien documenté, stimulant et habilement écrit”.