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In Memoriam

Le père Marcel Allard est décédé le 29 juillet 2020, au début de l’après-midi, à l’infirmerie de Richelieu. Il souffrait depuis quelque temps de problèmes respiratoires et, dans ses tout derniers jours, il évoquait sa mort avec beaucoup de sérénité avec ceux qui avaient l’occasion d’échanger quelques paroles avec lui. Il était arrivé à Richelieu vers la fin de février 2019, avec très peu de bagage, en étant conscient d’être arrivé à la fin de sa longue vie apostolique. À la suite de la lettre que le père provincial lui avait écrite en août 2013, pour souligner ses 70 ans de vie dans la Compagnie, il lui avait répondu : « N’eût été mes parents qui m’ont conçu, ma formation en Amérique du Sud qui m’a ouvert au sens missionnaire, ma rencontre avec Frey Boaventura Koppenburgo, capucin, quand j’étais au Brésil, le Concile Vatican II, Jean-Paul II, l’Évangile du Christ et toutes les confidences des démunis depuis 57 ans, je ne serais pas ce que je suis et je n’aurais pas fait le travail que j’ai fait ».

Marcel est né le 20 août 1923, à Grand-Mère, en Mauricie, à 45 km de Trois-Rivières. Il a fait ses études secondaires au Collège Saint-Ignace, à Montréal, et il est entré au noviciat de la Compagnie de Jésus, au Sault-au-Récollet, le 14 août 1943. Après ses premiers vœux, il étudia, deux ans, en lettres, au juvénat de la Compagnie, et il suivit, durant un an, des cours de sciences au Collège Jean-de-Brébeuf avant de se rendre à Bogota, en Colombie, pour l’étape de la philosophie, de 1948 à 1951. Durant ses trois ans de régence, au Collège Saint Charles-Garnier de Québec, il remplit diverses charges auprès des élèves du cours secondaire tout en se voyant confier la direction de la chorale : ce qui lui avait été demandé plusieurs fois depuis le début de sa formation dans la Compagnie. En effet, Marcel venait d’une famille qui avait toujours manifesté beaucoup d’intérêt pour la musique.

À la fin de sa régence, en 1954, Marcel fut envoyé au Brésil, à Sao Leopoldo, pour y étudier la théologie. Il y retrouvera deux compagnons jésuites du Québec, destinés, comme lui, à la vice-province du Nord. Il vécut très difficilement ces années passées dans un lieu où les contacts avec les gens de l’extérieur étaient très limités. C’est pourtant durant cette période qu’il élabora la vision pastorale qui animera, par la suite, son activité apostolique. Il fut ordonné prêtre à Porto Alegre, le 12 décembre 1957. Après avoir complété la quatrième année de théologie, il revint définitivement au Canada pour y faire son troisième an 1959-60 et entamer sa longue carrière apostolique, qui se déroulera entièrement à Montréal.

Il passa près de 20 ans à la paroisse de l’Immaculée-Conception. Il fut chargé durant quelques temps, par le provincial, de relancer les ligues du Sacré-Cœur, un mouvement issu des Exercices Spirituels. Mais il ne sentait pas qu’il pouvait donner sa pleine mesure apostolique dans des ministères qu’il jugeait trop « traditionnels » À partir de 1980, il consacra tous efforts à l’animation d’une communauté ecclésiale de base, « le Courant », implantée dans les quartiers centre-sud et Hochelaga-Maisonneuve, dont le modèle lui avait été inspiré par l’exhortation apostolique de Paul VI, L’Évangélisation dans le monde moderne. Il resta présent à cette communauté jusqu’à la toute fin de sa vie.

En raison de l’épidémie du coronavirus, il n’est pas possible, pour le moment, de déterminer à quel moment aura lieu la célébration des funérailles du P. Allard.

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