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In Memoriam

Le père Denis PION est décédé le vendredi 9 décembre 2022 à la Résidence Notre-Dame de Richelieu, où il demeurait depuis 2009. Il avait 88 ans. Les pertes de mémoire, dont il souffrait dans ses premières années à Richelieu, s’étaient fortement accentuées à la suite d’un accident de la route qui lui avait causé un violent choc crânien. Il avait perdu peu à peu sa capacité de communiquer et sa mobilité physique. Il s’est éteint doucement dans son sommeil.

Denis est né le 8 août 1934, à Acton Vale, près de Drummondville. Il avait fait ses études secondaires et collégiales au Séminaire de Saint-Hyacinthe avant d’entrer au noviciat de la Compagnie de Jésus le 14 août 1955. Après avoir prononcé ses premiers vœux, il avait suivi, durant deux ans, les cours de lettres classiques au juvénat des Jésuites, tout en étant inscrit à la maîtrise ès Arts à la Faculté des Lettres de l’Université de Montréal. Il fit deux années de régence au Collège Garnier de Québec avant d’étudier la philosophie au Weston College de la New England Province. Il obtint du Boston College un M.A., en 1963, dont le mémoire portait sur « les aspects philosophiques de l’œuvre de Camus ». Il fit ensuite sa troisième année de régence au Collège Saint-Ignace de Montréal. En 1964-1965, il suivit les cours de la Faculté des Lettres de l’Université Laval et il obtint une licence en Lettres modernes. À la fin de sa troisième année d’études en théologie, à la Faculté de Théologie de la Compagnie, à Montréal, il fut ordonné prêtre à l’église de l’Immaculée-Conception, le 8 juin 1968, par Mgr Valérien Bélanger, évêque auxiliaire à Montréal. Sitôt terminées ses études en théologie, en 1969, il s’inscrivit à la Faculté des Lettres de l’Université de Nice, en vue d’y obtenir un doctorat.

Denis demeura deux ans à Nice (de 1969 à 1971). Il y commença la rédaction de sa thèse, mais il ne put la terminer avant qu’on requière ses services à l’Université de Sudbury pour y enseigner les sciences religieuses. Son acceptation à cette demande des autorités de la Compagnie représentait pour lui un changement radical de l’orientation qu’il pensait donner à sa vie professionnelle et à son engagement apostolique. Il se voyait « enseigner dans une faculté de lettres tout en collaborant à un comité interdisciplinaire ou à une faculté de théologie qui serait intéressée à la problématique de la littérature contemporaine ». C’est ce qu’il avait exprimé au provincial à la fin de sa théologie. Il prit quelques semaines de réflexion et de prière avant d’accepter sans aucune réserve le poste qu’on lui proposait. Après avoir enseigné deux ans à Sudbury, il obtint de pouvoir terminer la rédaction de sa thèse qui portait sur « Les images de la Mort chez Camus » ; thèse qu’il soutint brillamment à la fin de juin 1975. Sa longue fréquentation de l’œuvre littéraire d’Albert Camus et l’accès privilégié qu’il avait eu à son abondante correspondance l’influencèrent dans le choix des sujets qu’il aborda par la suite dans son enseignement. Denis a su mettre en lumière dans ses cours les liens entre la foi et l’incroyance. Il s’intéressa aussi aux formes d’expression de la religion populaire, comme on peut le constater dans des articles qu’il a publiés dans diverses revues.

De 1974 à 2001, il enseigna les sciences religieuses à l’Université de Sudbury tout en exerçant bien d’autres charges qui lui furent confiées par les autorités de l’Université de Sudbury. Il fut aussi, à plusieurs reprises, supérieur de la communauté jésuite de l’université (de 1974 à 1980 ; de 1985 à 1990 et de 1996 à 1998) et consulteur du provincial (de 1980 à 1986 ; puis de 1988 à 1994).

Le Père Kolvenbach, le supérieur général, notait, dans la lettre qu’il lui écrivit en 2005 à l’occasion de son jubilé de vie religieuse : « À Sudbury même et dans la région, vous avez été en contact avec plusieurs générations d’étudiants et d’étudiantes et vous les avez éveillés à une foi éclairée notamment par vos cours bien préparés. L’accompagnement spirituel a été de façon naturelle un prolongement de votre carrière universitaire, une fois celle-ci terminée. Par votre bonne humeur et votre sens des relations humaines, vous avez assuré la cohésion des communautés jésuites, encouragé et stimulé vos collègues dans l’enseignement. »

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