Par Barry Leidl
Le vendredi 4 septembre, jésuites, familles et amis se sont réunis à Guelph pour dire un dernier adieu aux jésuites qui sont morts au cours de ces derniers mois difficiles, marqués par la COVID. Les restes incinérés de George O’Neill, Mike Hawkins, Peter Larisey, Norm Dodge, FX Johnson, Charlie Sitter, Mike Murray et Joe Frechette ont été enterrés dans le cimetière des jésuites sur le terrain du Ignatius Jesuit Centre après la célébration d’une messe commémorative à l’église Holy Rosary, présidée par le provincial.
Dans son homélie, Greg Kennedy a ainsi rappelé son expérience de consolation en tant que l’un des soignants jésuites de ses frères malades et mourants à la maison René Goupil.
En se laissant humblement servir, les jésuites mourants ont donné aux jeunes volontaires jésuites le don formateur et transformateur du service. Dans leur fragilité et leur vulnérabilité qu’ils ont acceptées, ils nous ont appris à être des hommes pour les autres. Ils ont fait appel au meilleur de nous-mêmes. Ils ont été le Christ pour nous, enflammant nos cœurs d’amour et nous invitant à être comme le Christ.
Ce n’est pas par hasard, me semble-t-il, que nous enterrons ces hommes, morts il y a quelques mois, le premier vendredi de la Saison de la Création, période liturgique qui nous rappelle à nos racines terrestres. Le thème de la Saison de la Création de cette année est le jubilé de la Terre. «Le jubilé», dit le pape François, «est un moment sacré pour se souvenir, revenir, se reposer, restaurer et se réjouir.» Nous sommes réunis ici pour faire exactement cela en ce qui concerne la vie de ces huit jésuites. Nous sommes connectés à eux et, à travers eux, nous nous reconnectons à la Terre, à laquelle ils reviennent aujourd’hui de manière particulière. Sachant qu’ils reposeront bientôt dans une union retrouvée avec toute la création et son Créateur, nous nous réjouissons. De plus, nous leur faisons honneur en prenant joyeusement soin de cette même création et en servant ce même Créateur.
Les funérailles ont eu lieu au cours d’une simple cérémonie dirigée par Bert Foliot, suivie de la plantation de deux arbres. Les arbres sont des spécimens de la célèbre poire jésuite, qui aurait été introduite par les jésuites dans la région de Windsor-Detroit au XVIIIe siècle. La poire jésuite atteint une hauteur de plus de 40 pieds et peut vivre pendant plusieurs siècles. Ces arbres serviront de souvenir durable des huit jésuites qui ont été enterrés la semaine dernière et des temps tumultueux dans lesquels ils ont rendu leur dernier soupir.