Le 7 octobre dernier, divers médias catholiques, dont ceux du Vatican, ont rendu publique une lettre ouverte du cardinal Marc Ouellet. Lettre dans laquelle l’ex-archevêque de Québec et l’actuel préfet de la Congrégation pour les évêques répond aux accusations de l’ex-nonce apostolique du Saint-Siège à Washington, Mgr Carlo Maria Viganò, à propos de l’affaire McCarrick.
Rappelons d’abord les faits. Le 22 août dernier, l’ex-diplomate du Vatican publiait une lettre accusant le pape François et les autorités vaticanes d’avoir fermé les yeux sur les allégations d’inconduites sexuelles à l’endroit de l’ex-archevêque de Washington, le cardinal Theodore McCarrick. Lettre aussitôt relayée par les médias ultraconservateurs américains, Mgr Vigano s’étant signalé, ces dernières années, comme l’un des plus farouches adversaires du pape François. Refusant de répondre aux attaques et calomnies de Mgr Viganò, le Saint-Père a plutôt invité les journalistes à faire la lumière sur les allégations de l’ex-nonce. Visiblement courroucé que le souverain pontife n’ait pas donné suite à ses accusations, Mgr Viganò a relancé la polémique, accusant cette fois-ci le pape d’avoir délibérément rencontré l’une des plus farouches opposantes au mariage homosexuel, lors de sa visite officielle aux États-Unis, en 2015.
C’est en réaction à ces nombreuses accusations et allégations que l’ex-archevêque de Québec a jugé bon de publier cette lettre ouverte. « En réponse à ton attaque injuste et injustifiée dans les faits, cher Vigano, je conclus donc que l’accusation est un montage politique privé de fondement réel incriminant le pape, et qu’elle blesse profondément la communion de l’Église. Plût à Dieu que cette injustice flagrante soit rapidement réparée et que le Pape François continue à être reconnu pour ce qu’il est : un pasteur insigne, un père compatissant et ferme, une grâce prophétique pour l’Église et pour le monde », note le cardinal Ouellet, dans la conclusion de sa lettre.