L’amitié, la solidarité et l’engagement pour la mission jésuite de justice et de paix sont à la base des liens qui unissent Canadian Jesuits International (CJI) et ses partenaires jésuites en Afrique, en Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Ensemble, nous sommes forts, et avec votre soutien constant, nous pouvons changer les choses dans mon pays, le Soudan du Sud. — Lydia Tabu Casmiro, Service jésuite des réfugiés au Soudan du Sud
CJI est une œuvre des jésuites du Canada. « CJI a toujours eu pour mission de promouvoir des relations équitables avec les populations marginalisées de l’hémisphère Sud, explique Mme Jenny Cafiso, directrice générale de CJI. Avec ses partenaires jésuites sur place, CJI pratique la solidarité par un travail de conscientisation et de plaidoyer au Canada et en soutenant des partenariats en Afrique, en Asie et en Amérique latine. »
L’organisme est né en 1946, lorsque plusieurs jésuites canadiens répondirent à une invitation de l’Église locale à servir à Darjeeling, en Inde. Initialement connu sous le nom de Darjeeling Mission Service, il deviendra plus tard le Canadian Jesuits International. Ce changement de nom reflète une nouvelle missiologie, le rôle prépondérant de l’Église locale et la priorité accordée à la réciprocité, à l’engagement mutuel et à la justice sociale.
Fondamentalement, on a toujours mis l’accent sur l’engagement envers les personnes vivant dans la pauvreté et l’exclusion dans les pays du Sud.
Aujourd’hui, CJI partage avec ses partenaires internationaux un même engagement pour les quatre préférences apostoliques universelles (PAU) adoptées par la Compagnie de Jésus en 2019 : montrer la voie vers Dieu, marcher aux côtés des pauvres et des exclus, accompagner les jeunes et travailler à la sauvegarde de notre maison commune.
Construire la solidarité avec l’hémisphère Sud
CJI appuie plusieurs projets de la province jésuite de Darjeeling au Bengale-Occidental, en Inde, dont le Human Life Development and Research Centre (HLDRC). Ce centre accompagne les travailleurs pauvres et marginalisés des plantations de thé et leurs familles. Ces travailleurs, dont la plupart sont des Adivasis (un peuple autochtone), sont souvent spoliés de leurs droits et carrément exploités par les agences gouvernementales et les administrateurs des plantations.
Le P. Pascal Xalxo, SJ, directeur du HLDRC, nous confie qu’avec l’aide de CJI, le HLDRC a pu soutenir plusieurs familles de travailleurs grâce à ses programmes de moyens de subsistance durables durant la pandémie de COVID-19. Le P. Xalxo écrit :
« L’heure était au leadership pour répondre aux crises mondiales qui affectent les pauvres et les marginalisés. »
CJI est également solidaire des peuples autochtones du Chiapas, au Mexique. Le P. Luis Gerardo Moro Madrid, SJ, provincial du Mexique, souligne que « grâce à l’appui de CJI, le Jesuit Centro de Derechos lndigenas AC (CEDIAC) pourra contribuer à la reconstruction du tissu social de la région et remplir adéquatement sa mission ». Il ajoute :
« La défense et l’exercice des droits des Autochtones sont une préoccupation fondamentale et permanente que nous voulons intégrer à notre travail pastoral. »
Au Honduras, CJI soutient les défenseurs des droits de la personne de Radio Progreso et l’Équipe de réflexion, de recherche et de communications (ERIC). Ils accompagnent les personnes marginalisées victimes de violence et de répression. Le P. Ismael Moreno (Padre Melo), directeur de Radio Progreso-ERIC, note que ces apostolats ont permis de nouer des rapports de coopération et, surtout, de solidarité, de proximité et d’amitié avec CJI.
« Nous avons grandi dans la confiance et une vision commune de l’engagement pour la justice sociale et le monde des pauvres. CJI est un véritable compagnon du Nord, qui nous ouvre les bras et marche avec nous.»
CJI répond également aux urgences humanitaires en soutenant, par exemple, le Service jésuite des réfugiés ou les provinces jésuites touchées par des urgences complexes telles que la guerre en Syrie ou le séisme qui a frappé Haïti en août 2021.
L’organisme soutient des projets et des initiatives qui défendent les droits et la dignité de la personne, et qui promeuvent la justice économique et la transformation sociale basée sur l’équité, l’inclusion, la paix, la durabilité et l’intégrité de la création. Ces projets et ces initiatives portent sur l’éducation, la santé, l’accompagnement des personnes déplacées, la défense des droits de la personne et l’organisation communautaire, ainsi que sur l’agriculture durable et le soutien aux moyens de subsistance. CJI travaille également en collaboration avec d’autres organisations jésuites, comme le Réseau Xavier, qui regroupe des agences de solidarité et des bureaux de mission du monde entier.
Construire la solidarité au Canada
CJI sait que les racines de l’inégalité et de la marginalisation se trouvent dans notre pays et dans nos cœurs. L’organisme contribue à bâtir un mouvement de solidarité au Canada par un travail de sensibilisation et de rayonnement dans les écoles, dans les paroisses et auprès du grand public. Il organise des ateliers, des retraites, des webinaires et des tournées pancanadiennes de conférenciers internationaux, et il diffuse, dans les médias sociaux et diverses publications afin de les faire entendre ici, la voix et l’expérience vécue de ses partenaires internationaux.
CJI : de profondes racines ignatiennes
Le travail et l’identité de CJI s’enracinent dans la spiritualité ignatienne et les PAU. « Pour CJI, explique Mme Cafiso, les PAU sont à la fois une confirmation de ce que nous sommes et de ce que nous faisons, et une source d’inspiration qui nous incite à approfondir notre réalité, notre engagement pour le bien universel et notre façon de travailler et de vivre. »
« Nous sommes plus qu’une simple agence qui envoie de l’argent dans le Sud, insiste-t-elle. Notre véritable travail consiste à faire prendre conscience aux gens que les racines de l’inégalité, de l’oppression et de la marginalisation se trouvent dans les systèmes sociopolitiques et économiques, dont beaucoup proviennent du Nord. La solidarité internationale vise à changer ces systèmes. Notre population doit prendre conscience de ces problèmes et s’engager dans le changement social.
C’est un défi, car il est plus facile de donner dix dollars pour parrainer un enfant que de s’engager dans une action civique pour changer un système qui exclut et marginalise des personnes et des collectivités. »
C’est là que les PAU jouent un rôle essentiel dans le travail de CJI. « Lorsque le discernement s’enracine dans la vie quotidienne des personnes reléguées en marge de la société, déclare Mme Cafiso, il approfondit la compréhension que nous avons du rôle que nous pouvons jouer pour instaurer le changement. Nous nous inspirons de nos partenaires en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Ils nous aident à voir comment faire des quatre PAU une source de renouveau personnel et institutionnel, afin de vivre une conversion plus profonde, de nous engager davantage pour la justice et la paix, et de répondre avec encore plus d’audace au cri de la terre et de ses habitants. »
Comment appuyer CJI
Vous pouvez consulter le site Web de CJI pour en savoir plus sur les activités éducatives et les projets que soutient l’organisme et pour découvrir les personnes qui y travaillent.
Vous pouvez aussi vous abonner à l’infolettre Bridging Borders ou visiter le bureau de CJI à Toronto, et faire connaissance avec une équipe des plus sympathiques.