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Histoires

Vingt communautés religieuses, dont les Jésuites du Canada, ont fait parvenir une lettre au directeur général de Développement et Paix, Serge Langlois où ils font état de leur stupéfaction face à cette crise, tout en réitérant leur confiance envers l’organisme qui est grandement « apprécié pour son engagement continu » envers les plus démunis.

Depuis plusieurs mois, Développement et Paix est paralysé par une crise après la publication d’un rapport préliminaire laissant entendre que l’organisme catholique de coopération internationale aurait financé des partenaires ne se conformant pas en tous points à l’enseignement « social et moral » de l’Église. Ces allégations ont poussé certains évêques de l’Ontario et de l’Ouest canadien à retenir les sommes du Carême de partage. Ainsi privé de sa principale source de financement, Développement et Paix fait face à une grave crise de gouvernance, l’organisme ne sachant pas s’il pourra soutenir les projets de solidarité destinés aux populations marginalisées de l’hémisphère sud.

En septembre dernier, les sommes retenues ont finalement été restituées à l’organisme qui s’est cependant engagé à suspendre le financement de 52 organismes partenaires jugés suspects par la conférence épiscopale canadienne.« Nous sommes stupéfaits devant l’impasse des derniers mois qui a bloqué des paiements cruciaux à de nombreux partenaires, peut-on lire dans la lettre. Cette impasse dénote un manque de confiance dans le processus de sélection des partenaires. Certains d’entre nous ont déjà participé à des comités de révision de programmes et sont conscients de la complexité et de la profondeur de l’analyse qui mène aux prises de décisions. Développement et Paix a fait confiance à ses alliés sur tous les continents qui ajoutent leurs voix expérimentées. Le processus est donc multidimensionnel. »

Et les communautés de rappeler l’importance de se fier sur l’expertise et le processus de sélection de Développement et Paix pour choisir les organismes à soutenir, soulignant la nécessaire indépendance que doit conserver Développement et Paix.

« En tant que membres de communautés religieuses, nous comptons sur l’expertise éprouvée du personnel et sur la collaboration des membres pour soutenir les organisations et les réseaux qui transforment notre monde. Lorsque cet appui est bloqué, ce sont les plus pauvres parmi les pauvres qui en souffrent – comme toujours. »

Vous pouvez lire notre traduction de la lettre adressée à Développement et Paix.

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