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Histoires

A procurator responsible for taking a fresh look at the whole province, from the bottom up, based on the contributions of Jesuits and partners in the mission.

En mai, des jésuites de toutes régions où la Compagnie de Jésus travaille se réunissent au Sanctuaire de Loyola, en Espagne, pour la 71e Congrégation des Procureurs. Annoncée en janvier 2021, cette congrégation est une manifestation exemplaire de la collaboration et de la communication entre les jésuites et leurs partenaires en mission, conformément à l’appel du pape François pout une approche du bas vers le haut, de l’écoute et du discernement dans l’Église.

Chaque province, région et mission a eu recours au discernement et à la prière pour créer un rapport sur « l’état de la Compagnie » dans sa région tout en élisant un seul délégué pour la représenter à la Congrégation des Procureurs. Pour notre province, ce délégué est le père John Meehan, SJ, qui a consulté les divers membres du corps apostolique des Jésuites du Canada : laïcs et religieux, à travers les diverses régions et les différents secteurs.

Cette année, le Père Général a demandé aux délégués de rendre compte de la manière dont les Préférences apostoliques universelles (PAU) – données à la Compagnie de Jésus par le pape François en 2019 – ont transformé la vie et l’apostolat dans l’ensemble de la Compagnie. Ces PAU sont :

  1. Montrer la voie vers Dieu à l’aide des Exercices spirituels et du discernement ;
  2. Marcher avec les pauvres et les exclus de notre monde ;
  3. Accompagner les jeunes dans la création d’un avenir porteur d’espérance ;
  4. Travailler avec d’autres pour la sauvegarde de notre maison commune.

Le père Gilles Mongeau, SJ, explique ici le rôle de la Congrégation des Procureurs et comment elle met en lumière certains mécanismes mis en place au sein de la province.

« Un procureur est élu par la province et non nommé par le provincial. Il est chargé de jeter un regard neuf sur l’ensemble de la province, du bas vers le haut, en s’appuyant sur les contributions des jésuites et des partenaires de la mission. […] Pour nous, en tant que province, nous pouvons voir là une confirmation de certains des mécanismes que nous avons mis en place ces dernières années. »

Quelle est la raison d’être de la Congrégation des Procureurs ?

Le Père Général est tenu bien informé de la vie de chaque province par de multiples mécanismes de gouvernance ordinaire : après chaque visite régionale ou locale, le provincial écrit un rapport au général sur la vie et la mission de la communauté jésuite locale et sur les œuvres apostoliques qui s’y déroulent ; le provincial écrit également un rapport annuel sur l’état de la province, qui est complété par la lettre annuelle des consulteurs de la province. En outre, il a un aperçu de la province « sur le terrain » lorsqu’il reçoit les informations relatives à l’approbation ou à la nomination des supérieurs, à l’approbation des jésuites pour les vœux perpétuels, etc. Mais toutes ces informations transitent principalement par le provincial et ses conseillers.

Il est utile d’avoir un autre regard, dans une perspective différente. Un procureur est élu par la province et non nommé par le provincial. Il est chargé de jeter un regard neuf sur l’ensemble de la province, du bas vers le haut, en s’appuyant sur les contributions des jésuites et des partenaires de la mission. Il s’agit en quelque sorte d’un « audit de discernement ».

Le père Sosa, à droite, a salué le père Nicolás après l’élection du père Sosa comme supérieur général de la Compagnie, le 14 octobre 2016. (CNS photo/Don Doll, SJ)

En outre, la réunion de tous les procureurs pour examiner et prier sur les rapports reçus de partout dans la Compagnie fournit au Père Général un organe de discernement communautaire beaucoup plus large et profond que son conseil habituel. C’est l’occasion de prendre le pouls de la vie et de la mission de la Compagnie, du bas vers le haut, et de découvrir des questions ou des thèmes qui devraient être abordés par la gouvernance ordinaire de la Compagnie.

Pour nous, en tant que province, nous pouvons voir là une confirmation de certains des mécanismes que nous avons mis en place ces dernières années, comme l’utilisation de la réunion des supérieurs et des directeurs d’œuvres en tant qu’instrument de planification apostolique, parallèlement au processus ordinaire de visites par le provincial, et l’utilisation du discernement apostolique communautaire de bas en haut.

Beaucoup pourraient voir des similitudes entre ce processus au sein de la Compagnie et les réunions synodales qui ont lieu dans l’Église. Est-ce une façon pour les jésuites d’incarner l’appel du Pape à l’écoute et à la synodalité ?

Il y a en effet de grandes similitudes. En termes d’histoire, nous ne pouvons pas dire que ce processus est une tentative délibérée d’incarner l’appel de François à une plus grande synodalité, puisque les jésuites tiennent des Congrégations de Procureurs depuis 1565. Ces dernières ont été utilisées de différentes manières par différents supérieurs généraux, mais leurs deux objectifs fondamentaux – conseiller le Père Général sur la nécessité d’une Congrégation Générale et discerner l’état de la vie et de la mission de la Compagnie – ont été une partie constante de leur travail. Depuis le généralat du père Arrupe, le rôle de la Congrégation de Procureurs en tant qu’organe de discernement abordant des thèmes ou des questions spécifiques s’est accru. En ce sens, nous pouvons voir une convergence entre le mécanisme de la Congrégation de Procureurs, avec son mouvement « du bas vers le haut », et l’accent renouvelé sur la synodalité dans la vie de l’Église défendue par le pape François.

Depuis le généralat du père Arrupe, le rôle de la Congrégation de Procureurs en tant qu’organe de discernement abordant des thèmes ou des questions spécifiques s’est accru.

Nous devons nous rappeler, bien sûr, que les formes synodales de gouvernement ont continué sans interruption dans les églises orientales, y compris celles en communion avec Rome, ainsi que dans la vie de la communion anglicane ; et bien sûr, les communautés religieuses ont toujours utilisé diverses formes de gouvernement communautaire tout au long de leur histoire. La poussée du pape François en faveur de la synodalité n’est pas tant une nouveauté qu’un élément redécouvert dans la vie de l’Église catholique romaine. Nous pourrions peut-être conjecturer que son exposition aux diverses formes de gouvernement communautaire dans la Compagnie de Jésus, y compris la Congrégation des Procureurs , l’a peut-être prédisposé à une approche synodale.

En quoi cette Congrégation des Procureurs est-elle différente des précédentes ?

Depuis la dernière Congrégation des Procureurs, convoquée par le père Kolvenbach, deux éléments nouveaux ressortent : la tenue de la congrégation elle-même en dehors de Rome et le choix d’une retraite commune avant la congrégation. La 70ème congrégation des procureurs s’est tenue à Nairobi et a également été précédée d’une retraite commune. Celle-ci se tient à Loyola, ville natale d’Ignace et lieu de son expérience de conversion fondamentale. Ce lieu est tout à fait en accord avec la question particulière du Père Général pour cette congrégation, la conversion continue de la Compagnie de Jésus à travers l’appropriation et l’incarnation des Préférences apostoliques universelles données à la Compagnie par le Pape.

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