Rechercher
Close this search box.

Espoir au cœur du chaos : Une réflexion sur l’impact durable des jésuites en Haïti

Par Erik Oland, SJ

Le père Erik Oland célébrant la messe du dimanche de Laetare, le 19 mars.

Cela fait un certain temps que je n’ai pas écrit d’article pour Compagnons sur l’expérience de l’une de mes visites officielles. En effet, le Provincial passe une grande partie de son temps sur la route à visiter les régions de la province et à rencontrer les jésuites et leurs partenaires afin de prendre le pouls de la mission. Je me permets de rappeler aux lecteurs qu’Haïti relève de la juridiction de la province canadienne. Ma plus récente visite en Haïti m’a incité à écrire une réflexion sur cette expérience.

Cela faisait trois ans que je ne m’y étais pas rendu en personne, une période au cours de laquelle le monde a vécu une pandémie mondiale et pendant laquelle Haïti a été plongé dans un profond chaos, en particulier dans la région de la capitale, Port-au-Prince. En discutant avec le supérieur des jésuites haïtiens, le père Jean Denis Saint-Félix, j’ai décidé qu’il était important que les jésuites haïtiens reçoivent la visite de leur provincial, dans la mesure du possible. Heureusement, on a estimé qu’une visite à notre communauté jésuite et à nos œuvres dans la ville nordique de Ouanaminthe serait viable et relativement sécuritaire si j’arrivais par la République dominicaine. C’est ainsi que les dates ont été fixées.

Aujourd’hui, en plus du noviciat qui compte 6 novices, nous avons la paroisse de Notre-Dame du Perpétuel Secours, le service d’aide aux migrants Solidarité Fwontalye, et un certain nombre d’écoles Foi et Joie avec un institut de formation d’enseignants associé, ESPECIL.

J’ai pris l’avion de Montréal à Saint-Domingue le 16 mars, puis j’ai voyagé par voie terrestre jusqu’à la ville de Dajabon, au nord de la République dominicaine, avant de traverser la frontière pour entrer en Haïti. J’ai donc atterri dans la ville frontalière de Ouanaminthe le matin du 18 mars, où j’ai séjourné dans notre noviciat jésuite. Le noviciat, par exemple, était auparavant situé dans la banlieue de Port-au-Prince, mais l’insécurité croissante causée par les gangs locaux a conduit à la sage décision de déménager vers le nord à la fin de 2021 (l’ancien noviciat a récemment été envahi par les gangs et est perdu pour nous, du moins jusqu’à ce que l’ordre soit rétabli et que nous puissions le réclamer).

Le père Erik Oland avec les novices
Étudiants de l’École Foi et Joie, St. Ignace

Je ne veux pas m’attarder sur les insécurités de Port-au-Prince, mais plutôt sur le travail en plein essor qui se déroule dans le nord. Nous sommes présents dans la région de Ouanaminthe depuis environ 2001, mais nos principales activités se sont déroulées dans la capitale. Aujourd’hui, en plus du noviciat qui compte 6 novices, nous avons la paroisse de Notre-Dame du Perpétuel Secours, le service d’aide aux migrants Solidarité Fwontalye, et un certain nombre d’écoles Foi et Joie avec un institut de formation d’enseignants associé, ESPECIL.

Tout cela pour dire que ma visite en Haïti m’a permis de connaître de près l’effondrement de la société, mais aussi d’avoir une expérience directe du travail des jésuites haïtiens avec les habitants de cette petite ville et de la campagne environnante.

Pour ne pas vous donner l’impression que tout est à l’arrêt dans la capitale, dans mes rencontres Zoom avec les supérieurs qui résident encore à Port-au-Prince, j’ai appris que malgré la situation précaire, la mission se poursuit – même si c’est à un rythme plus lent – dans les écoles, à l’université et au centre de spiritualité.

Tout cela pour dire que ma visite en Haïti m’a permis de connaître de près l’effondrement de la société, mais aussi d’avoir une expérience directe du travail des jésuites haïtiens avec les habitants de cette petite ville et de la campagne environnante. La paroisse est vivante et prospère, les novices acquièrent une riche expérience pastorale, les écoles continuent d’offrir une éducation exemplaire aux enfants des familles pauvres, et le centre pour migrants entre dans une nouvelle phase importante de son développement.

Nous espérons et prions pour que la situation générale commence à s’améliorer. En attendant, la mission se poursuit dans le nord et dans quelques autres régions du pays de manière positive, avec un horizon plus ouvert que ce que l’on aurait pu penser.

Notre Dame d’Haïti. Priez pour nous.

NE MANQUEZ RIEN - Abonnez-vous!

Rejoignez une communauté de milliers de personnes qui reçoivent des mises à jour hebdomadaires sur la spiritualité, des événements et d’autres perspectives transformatrices des Jésuites du Canada.

 

Partager

Contenu relié

Histoires
Jesuits of Canada
Webpage
Découvrez comment Loyola High School intègre les valeurs jésuites dans l’éducation à travers la formation
Histoires
Jésuites du Canada
Webpage
Découvrez le parcours du P. John Sullivan, SJ, qui est passé de solitaire à bâtisseur
Histoires
Jesuits of Canada
Webpage
Découvrez comment le Regis College forme des leaders avec la spiritualité ignatienne et la tradition
The owner of this website has made a commitment to accessibility and inclusion, please report any problems that you encounter using the contact form on this website. This site uses the WP ADA Compliance Check plugin to enhance accessibility.