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Histoires

Du 9 au 14 novembre 2019, l’équipe du Service jésuite des réfugiés a animé son exercice de simulation « Un voyage en exil » trois fois dans trois lieux différents. L’exercice est un jeu de rôle qui met les participant.e.s dans la peau d’une personne réfugiée. Les participant.e.s ont des décisions à prendre, des défis à surmonter. Le but de l’exercice est de sensibiliser les participant.e.s aux vraies expériences des réfugiés. Au fur et à mesure de l’exercice, on lit de vrais témoignages de gens ayant eu l’expérience d’être forcés à quitter leur pays. Voici quelques mots sur les derniers moments où nous avons vécu ce « Voyage en exil ».

Centre francophone du Grand Toronto

Samedi 9 novembre, nous avons animé l’exercice au Centre francophone du Grand Toronto (un centre social pour les immigrants francophones). Une quarantaine de personnes d’âges divers y ont participé, dont la plupart étaient des immigrants, mais pas des réfugiés. Ils ont exprimé leur grande appréciation pour l’exercice. Même s’ils savaient ce que c’est que d’être immigrant économique au Canada, ils ont appris un peu ce que c’est que de quitter son pays de force, de devoir prendre des décisions difficiles avec très peu d’espoir, de perdre parfois sa dignité, voire son identité. Les participants ont vivement exprimé leur compassion à l’égard des réfugiés: c’était touchant de voir que les néo-Canadiens pouvaient tant apprécier cet exercice de solidarité. Une fois de plus, cette expérience vient confirmer notre engagement auprès des personnes réfugiées, mais aussi notre engagement à aider plus de gens à comprendre la situation de ces personnes réfugiées.

Loyola High School

Nous sommes allés également à l’École secondaire Loyola pour animer notre exercice auprès des élèves de secondaire 5 (grade 11). Les élèves ont apprécié les moments de prises de décisions dans l’exercice (par exemple: est-ce que je vais vers un pays lointain et riche, ou plutôt dans un pays proche et pauvre ?), même si souvent, il n’y avait pas de bonne option à prendre. Pendant la session de relecture de l’expérience, nous avons invité un réfugié qui a été parrainé par le Service jésuite des réfugiés, George Tomeh. Il a partagé avec les élèves son expérience d’exil de la Syrie, ayant vécu plusieurs mois au Liban avant d’être parrainé pour venir au Canada. À la fin de la relecture, nous avons demandé aux élèves de penser à des initiatives possibles pour répondre à la crise de migration mondiale. Un élève a donné une réponse formidable : «Dans la vie quotidienne, être le plus accueillant possible, à tout moment».

Journée culturelle de Villeray

Finalement, la journée culturelle de Villeray (quartier de Montréal) était le contexte de notre troisième animation d’un « Voyage en exil », qui s’est passé le 14 novembre. Des membres de plusieurs organismes pour les immigrants y ont participé. Ils étaient très satisfaits de la manière de vivre l’expérience d’un réfugié. Certains d’entre eux ont déjà eu des expériences de travail avec des personnes réfugiées et cet exercice leur a rappelé des situations d’extrême précarité dans lesquelles elles vivaient. Malgré la difficulté de ces expériences, ils étaient tous et toutes reconnaissants de l’exercice et ont même demandé si nous pouvions l’animer pour leurs organismes. À suivre !

Si on n’a pas eu l’expérience d’exil de son pays, on ne peut jamais connaître l’expérience d’une personne réfugiée. Mais ce fait ne nous empêche pas d’avoir d’autres expériences qui nous mettent en solidarité avec celles et ceux sont forcés de quitter leur pays.

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