Dans ce texte, Annette Marie Mallay, Head of Administration, Ignatian Identity, and Student Formation au St. Bonaventure’s College de Terre-Neuve, nous fait part de son expérience lors de l’événement Pèlerins ensemble qui a eu lieu récemment à Midland. À travers ses réflexions sur les Préférences apostoliques universelles et le travail de réconciliation, elle offre un rappel puissant de notre mission et de l’importance de marcher avec et de témoigner des expériences des peuples autochtones. Ce témoignage nous permet de continuer à nous efforcer d’incarner l’Évangile et ses valeurs dans notre vie quotidienne.
Consolations à Midland
Pèlerin ensemble nous rappelle que nous sommes ceux qui désirent incarner l’Évangile et ses valeurs pour aujourd’hui, que nous sommes un corps apostolique. Et en effet, pour Mme Mallay, l’événement « a vraiment été une grâce parce que j’ai pu renouer avec des jésuites qui ont été dans notre école au cours des vingt-trois dernières années. C’est tellement merveilleux de renouer avec des Ignatiens qui ont les mêmes valeurs, la même mission et les mêmes expériences. »
Le document apostolique de la province rappelle également que le Père Général a dit que les PAU portent avant tout sur ce que nous sommes appelés à « être », sur notre façon « de vivre, de travailler et d’entrer en rapport avec les personnes que nous servons ». À Midland, Mme Mallay a réfléchi sur ces PAU : « J’ai été encouragée par le fait que notre mission s’aligne très clairement sur les PAU et que c’est ce que nous essayons de faire dans nos écoles. Donc pour moi, c’était rassurant de voir que nous faisons ce que nous devons faire en tant qu’école catholique ignatienne. »
Le travail de réconciliation
« J’ai adoré visiter le sanctuaire », a déclaré Mme Mallay. « J’ai ressenti un immense sentiment de paix dans cet espace. C’était une expérience forte. Les éléments autochtones intégrés à la messe étaient très réconfortants et rassuraient sur le fait que nous entendons le message selon lequel nous devons en faire plus. Nous devons travailler à la vérité et à la réconciliation, si important pour les peuples autochtones. J’ai également entendu beaucoup de conversations sur le fait que l’Église catholique a manqué le bateau lors de la visite du pape François. C’était également clair dans le débat avec les personnes qui avaient assisté à la visite du Pape : on sentait la douleur des peuples autochtones, et c’est important. »
« Nous devons témoigner. Nous devons être les témoins de ces expériences vécues par ces personnes. Nous devons marcher avec eux », comme nous y invite la deuxième PAU. Mme Mallay donne ainsi un exemple de la manière dont cela se fait au St. Bonaventure’s College.
« Nous avons des enfants dont les grands-parents sont des survivants des pensionnats, et ces familles ont vécu des traumatismes. Il y a un centre d’amitié ici, à Terre-Neuve, appelé First Light, qui fournit un soutien et des guides, en particulier pour les étudiants universitaires qui viennent des communautés autochtones. First Light vient aussi dans notre école : nous faisons des cercles de tambours avec eux, par exemple. »