Dans une conversation perspicace, l’étudiant en théologie Erik Sorensen, SJ, partage ses expériences au Regis College et à la communauté jésuite Regis de Toronto, Ontario, et la manière dont ils vivent les Préférences Apostoliques Universelles. Il apporte un éclairage unique sur l’application pratique du document de planification apostolique Pèlerins ensemble – Avec Jésus en mission, offrant des pistes de réflexion pour les jésuites et leurs collègues à travers le Canada.
Dans une conversation perspicace, l’étudiant en théologie Erik Sorensen, SJ, partage ses expériences au Regis College et à la communauté jésuite Regis de Toronto, Ontario, et la manière dont ils vivent les Préférences Apostoliques Universelles.
La communauté du Regis College, grâce au discernement en commun, a renforcé son unité et élargi son engagement. Il souligne les avantages de la collaboration, notamment grâce à l’accord de fédération avec le St. Michael’s College. Il évoque également la mise en œuvre du programme des premiers exercices spirituels au Regis College et à la paroisse Notre-Dame de Lourdes, qui a favorisé les opportunités de collaboration et approfondi le lien de la communauté avec la tradition ignatienne.
En outre, il réfléchit à notre responsabilité de marcher aux côtés des peuples autochtones.
Avez-vous trouvé des fruits de Pèlerins ensemble dans votre communauté jésuite à Regis College ?
Oui ! Michael Rosinski, notre recteur, a lancé un processus de discernement communautaire dans notre communauté de plus de 35 personnes. Nous avons réfléchi en tant que communauté et de manière très concrète à notre vie communautaire et à la manière dont nous voulons la vivre. Notre discernement a mis en évidence notre désir de continuer à avoir une communauté forte, centrée sur la qualité de nos rassemblements.
Nous avons également souhaité trouver des moyens de nous engager avec la communauté plus large, au sein du Regis College. Par exemple, l’accord de fédération avec le St. Michael’s College a été un moyen de formaliser notre collaboration de manière plus large, de réunir deux traditions et de travailler à une éducation catholique plus holistique.
Comment avez-vous travaillé selon Pèlerins ensemble au Regis College ?
Un groupe de scolastiques du Regis College a travaillé avec le programme des Premiers Exercices spirituels. Il s’agit d’un outil qu’un jésuite australien a mis au point pour initier les gens aux Exercices spirituels.
Nous l’avons utilisé au Regis College pour initier les étudiants aux Exercices spirituels, puis un autre groupe de scolastiques de notre communauté a repris ce même programme et l’a adapté pour le mettre en place dans la paroisse Our Lady of Lourdes. C’est donc une ressource qui a été utilisée pour cheminer ensemble avec les personnes que nous servons à la fois au Regis College et à la paroisse.
Voyez-vous les fruits de ce travail ?
Je dirais que l’opportunité de collaborer a été un des principaux fruits de ce travail. J’ai collaboré avec deux autres religieuses, une sœur Xavière et une sœur de Lorette, pour mettre en place le programme. Le simple fait que de jeunes personnes religieuses collaborent, trouvent un apostolat commun et partagent la mission a été un fruit.
Je dirais que l’opportunité de collaborer a été un fruit majeur de ce travail.
Partager et introduire les gens aux Exercices spirituels, en particulier aux étudiants du Regis College, a été un moyen de se connecter à la tradition ignatienne et d’aller plus loin, surtout la première fois que nous avons proposé le programme. En effet, à cause de la pandémie, la première fois que nous nous sommes rencontrés, ce fut en ligne : c’était une façon de nous rassembler, de construire une communauté à un moment où nous étions dispersés.
« Nous ne voulons pas seulement servir, mais marcher avec les peuples autochtones », affirme Pèlerins ensemble. Comment les Jésuites vivent-ils cela ?
En réfléchissant à Pèlerins ensemble,
Gilles Mongeau, SJ, socius des Jésuites du Canada, a déclaré : « Un élément concret, très important, est notre relation avec les peuples autochtones. Je pense que de plus en plus, les membres de la province et les apostolats de la province prennent en compte l’authenticité de cette relation, ou le manque d’authenticité de cette relation. Ils prennent cela au sérieux et essaient de bouger, d’entrer en contact avec les populations autochtones locales pour trouver comment marcher ensemble, comment s’écouter les uns les autres. »
Nous devons utiliser notre position au sein de l’Église pour nous engager aux côtés des peuples autochtones et tenter d’apporter des changements concrets.
Je pense qu’une grande partie de l’action des jésuites en tant que Pèlerins ensemble avec les peuples autochtones a consisté à être présents auprès de nos frères et sœurs autochtones, à les écouter. Par exemple, les ressources À l’écoute des voix autochtones du Jesuit Forum sont une façon pour les Jésuites du Canada d’accorder la priorité à la perspective autochtone. Mais nous devons aussi prendre les excuses du pape et les rendre concrètes en termes d’action pour l’Église. Nous devons utiliser notre position au sein de l’Église pour plaider aux côtés des peuples autochtones et tenter d’apporter des changements concrets.