Dans la dernière édition des Jésuites canadiens, le P. Artur Suski a publié un article intitulé «Le mystère pascal à travers les yeux de Saint Paul».
Né vers le début du Ier siècle de notre ère, Saint Paul aurait persécuté les chrétiens avant de rencontrer le Christ ressuscité, se convertir et devenir un apôtre. Il a écrit plusieurs lettres, dont 13 se retrouvent dans le Nouveau Testament. Selon le P. Suski, ces lettres sont «les plus anciens écrits chrétiens», puisque sa première épître aurait écrit environ 15 ans avant le premier évangile! Un sujet revient dans presque tous ses écrits : le mystère de la mort du Christ et sa résurrection.
Pour expliquer ce mystère, Saint Paul s’est tourné vers la Torah pour comprendre le sacrifice du Christ sur la croix, et vers la pensée grecque pour interpréter la réconciliation entre Dieu et l’humanité. Il utilise également «la notion juive du péché et la notion hellénistique d’éthique pour formuler la première véritable théologie de la sainteté et de la sanctification.»
Le P. Suski analyse ainsi comment, selon Saint Paul, l’humanité est passée d’une constante rupture avec Dieu à une réconciliation avec Dieu via l’offrande de la vie du Christ et enfin, à l’espoir du salut.
Ce texte nous invite donc à réfléchir sur Pâques, qui n’advient pas que lorsque l’on fête la mort et la résurrection du Christ, mais bien chaque fois que l’humanité se réconcilie avec Dieu après s’en être éloignée. Il fait également réfléchir à la richesse d’analyse que peut fournir l’usage de diverses traditions, comme l’a fait Saint Paul.
Vous pouvez le lire à la p. 11 du Jésuites canadiens.