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Histoires

Le Comité d’action contre la traite humaine interne et internationale (CATHII) s’est réuni cette semaine à la Maison Bellarmin afin de discuter de la traite humaine et des droits de la personne. Cette rencontre coïncide avec la publication, à Rome, d’un guide pastoral (pdf) réalisé par le Dicastère sur le développement humain intégral. Publié le 17 janvier dernier et intitulé Pastoral Orientations on Human Trafficking, ce guide a été élaboré en partie par le jésuite canadien Michael Czerny, sous-secrétaire de la section Migrants et Réfugiés du dicastère romain.

Mentionnons que les jésuites du Canada sont membres du CATHII. Il s’agit d’ailleurs de la seule communauté religieuse masculine à être membre de cette coalition féminine.

Depuis l’an 2000, le Protocole de Palerme de l’ONU propose une définition officielle de la traite humaine. Selon l’article 3a du Protocole, la traite humaine se définit comme suit :

Le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace ou le recours à la force ou à d’autres formes de contrainte, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes.

En d’autres termes, il s’agit de l’exploitation des personnes à des fins de prostitution ou de travail forcé. Peu importe la forme qu’elle prend, la traite humaine constitue une grave violation des droits de la personne. Elle implique souvent le déplacement des victimes au-delà des frontières ou à l’intérieur d’un même pays. Ce type de commerce cible les plus vulnérables de la société. Voilà pourquoi les femmes et les enfants en sont souvent victimes. Les chiffres de 2019 sont accablants : au moins 70 pour cent des victimes de la traite humaine appartiennent au sexe féminin.

Véritable fléau, la traite humaine représente la troisième forme de trafic la plus répandue et la plus rentable, après le trafic des armes et de la drogue. Ce marché humain génère des revenus de 32 milliards de dollars par année. Le phénomène est si important que depuis 2013, le 30 juillet est la journée mondiale consacrée à ce phénomène.

Dès le début de son pontificat, le pape François s’est engagé à lutter contre la traite humaine. Avec son nouveau guide pastoral, le Vatican se dote d’un ensemble de directives qui visent à améliorer le travail de l’Église à une époque où le phénomène est en recrudescence.

L’Église se donne un objectif ambitieux: éradiquer cette calamité des temps modernes. « L’objectif à long terme est d’empêcher et finalement de démanteler cette entreprise des plus mauvaises et des plus pécheresses de tromperie, de piégeage, de domination et d’exploitation », explique le Père jésuite Michael Czerny qui cosigne le document. Un pas de plus vient d’être franchi.

Pour des statistiques récentes, cliquez sur ce lien.

Pour consulter le guide, cliquez sur ce lien.

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