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Un voyage en exil, exercice de conscientisation, maintenant en ligne

Depuis plusieurs années, le Service jésuite des réfugiés — Canada offre une expérience unique développée ici: l’activité Un voyage en exil. Cet exercice de simulation sert à conscientiser les gens aux réalités et à l’humanité des personnes réfugiées, dont la vie a été bouleversée.

« Dans le monde occidental aujourd’hui, l’opinion des gens n’est pas très favorable aux réfugiés. On voudrait que les gens, en obtenant une plus grande compréhension de la question des réfugiés, puissent être plus en solidarité avec eux. » — Norbert Piché, directeur national du SJR – Canada

Après des années à être donné en groupe, l’exercice est désormais offert également en format virtuel. En effet, le SJR — Canada souhaitait, et ce, avant même la pandémie, prendre un virage plus technologique et offrir Un voyage en exil plus largement, dans la mouvance de son 40e anniversaire. Avec sa version en ligne, l’activité originale peut désormais être offerte sans restriction géographique.

Les Jésuites du Canada vont d’ailleurs parrainer Un voyage en exil en juin. D’autres séances peuvent être organisées par les apostolats de la Province, mais aussi par toute autre organisation d’ici et d’ailleurs, en contactant le SJR — Canada. Pour en savoir plus, Yves Deschênes, Coordonnateur autofinancement et communications du SJR — Canada, répond à quelques questions.

Comment le SJR — Canada a-t-il réussi à créer une activité en ligne à partir d’une activité normalement en présentiel?

Nous avons « rescénarisé » l’activité, intégré les outils offerts par Zoom ainsi que par la plateforme de diffusion en ligne (OBS). Nous avons aussi remplacé des contenus « parlés » par des vidéos.

Nous avions un objectif clair : il fallait rechercher l’interaction avec les participant.e.s. Cela par une animation soutenue, la participation directe de 9 personnes dans le déroulement de l’activité et les sondages d’opinion à chacune des étapes.

Est-ce qu’Un voyage en exil peut être intéressant pour tous les apostolats de la Province?

L’activité est utile pour tout le monde parce qu’on apprend la situation actuelle des réfugiés, on montre aux apostolats une manière créative de vivre en environnement virtuel, et on se rencontre (ce qui est difficile pendant la pandémie).

Comment se déroule Un voyage en exil?

L’exercice comprend des vidéos de témoignages de réfugiés, la prise de décision, les réponses aux enquêtes, le partage des statistiques et la discussion. Comment cela fonctionne-t-il ? 9 candidats sont sélectionnés dans trois régions différentes du monde (Afrique, Moyen-Orient, Amérique centrale). Les candidats reçoivent des identités de réfugiés spécifiques. Le reste des participants doit aider les candidats dans leur quête d’asile. 3 des 9 candidats auront la chance d’atteindre un lieu d’asile privilégié…

L’activité est entrecoupée de témoignages enregistrés de personnes réfugiées et termine par une discussion en petit groupe a lieu à la fin pour partager ce qui a été vécu.

Quels sont les prochains pas espérés, après avoir participé au jeu de rôle?

On espère qu’après avoir été confrontés aux réalités des personnes réfugiées, les apostolats et participants voudront propager l’activité dans leur milieu, se porter volontaires pour nous aider avec l’animation, et rester en lien avec nous sur nos initiatives d’aide aux personnes réfugiées (parrainage, plaidoyer et accompagnement des demandeurs d’asile). Autre exemple, à la suite d’Un voyage en exil, des élèves du CÉGEP ont décidé de parrainer un jeune réfugié.

Les participant.e.s apprécient-ils l’expérience?

Nous avons plusieurs témoignages en ce sens. Par exemple:

« Cette simulation est géniale. L’aspect théâtral rend l’expérience unique et plus personnelle, plutôt qu’un cours traditionnel. »
« Que puis-je dire ? Votre présentation et ce que vous avez animé ont changé ma perspective. »
« J’ai l’impression que cette expérience m’a poussé à m’assurer que les réfugiés se sentent bien accueillis dans la société et m’a fait prendre conscience de tout ce qu’ils ont fait pour survivre. »