Le 22 septembre dernier, le Service Jésuite des Réfugiés Canada a lancé une nouvelle édition d’Un Voyage en Exil. C’est un exercice qui, d’une manière ludique, cherche à aider les participants à faire une expérience immersive de la réalité dramatique d’un réfugié. Cette fois-ci, la journée s’inscrivait dans le cadre des Journées de la Paix.
Pour plus de détails sur la dynamique de l’exercice (avec une vidéo), cliquez ici.
Et voici quelques photos du plus récent événement :
Eleana Jaramillo, participante à l’exercice, parle de son expérience, qui fait écho à celle des autres :
Face aux migrants et aux réfugiés, il y a une peur qui est réelle. Mais c’est quand je ne sais pas, quand je n’ai pas de préparation avec le sujet ou quand je ne suis tout simplement pas intéressé à connaître cette réalité que ça me rend distant, inconscient et indifférent et tout cela augmente mes peurs et mes doutes.
Faire l’exercice de simulation Un Voyage en Exil, avec une identité, avec une histoire et un chemin à suivre, m’a permis de ressentir la douleur et la peur de la personne que je représente. Pour moi, c’était un jeu qui s’est terminé à la fin de l’activité, mais pour les autres êtres humains, c’est leur quotidien. Jésus nous invite à reconnaître la souffrance de l’autre et à passer immédiatement à l’action et à l’aide! « Aide », c’est le message que j’ai retenu de cette réflexion.
Norbert Piché, directeur national du Service Jésuite des Réfugiés Canada, explique comment l’idée de ces exercices d’assimilation est née.
Lorsque j’ai vécu l’Exercice des couvertures de Kairos, qui te fait vivre l’expérience de dépossession qu’ont vécue les Autochtones du Québec et du Canada, ça m’a interpellé et amené à créer quelque chose de semblable pour montrer l’expérience que vivent les réfugiés. Nous oublions trop souvent que les réfugiés sont des personnes comme vous et moi qui ont subi un déracinement à cause d’une situation tragique hors de leur contrôle. Je voulais donc que les participants se mettent dans la peau d’un réfugié pour que nous cessions de les juger selon ce qui est dit dans les médias et que nous commencions à les traiter comme nous voudrions nous-mêmes nous faire traiter.