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Histoires

Cette année le Manresa Jesuit Spiritual Renewal Centre fête ses 70 ans. Depuis les premières retraites de laïcs masculins à Toronto en 1925 et la fondation de Manresa en 1949, bien des choses ont changé, notamment l’ajout de retraites féminines et celles des Alcooliques anonymes. Qu’en est-il aujourd’hui? Le P. Henk van Meijel, SJ, qui a été nommé directeur du centre depuis un an, a fait le point avec nous sur les fondations et l’avenir de Manresa.

De nouvelles perspectives

«Quand je suis arrivé à Manresa, plusieurs belles choses se produisaient déjà, mais il fallait se demander comment les rendre pertinentes dans le contexte d’aujourd’hui. C’est alors que plusieurs personnes qui souhaitaient que le centre aille vers l’avant se sont manifestées.» Les initiatives pour rendre Manresa en diapason avec la société d’aujourd’hui sont multiples. D’abord, en publicisant plus efficacement son offre de retraites, notamment dans les paroisses, les diocèses et avec (bientôt) un nouveau site Internet. Le bouche-à-oreille continuera toutefois d’être un outil de promotion essentiel. Ensuite, en brisant certaines barrières, comme celle du sexe. Dans l’esprit de Vatican II, des sœurs et des laïques (comme Meg Lavin) donneront prochainement des retraites. Enfin, en élargissant les retraites à plusieurs groupes moins bien desservis au sein de l’Église.

Comment une organisation de 70 ans trouve-t-elle l’énergie de se remettre en question pour mieux s’adapter à la société d’aujourd’hui? En partie grâce au P. van Meijel: «Le plus important pour moi en tant que directeur est de créer un environnement où les idées peuvent circuler, où on peut en discuter.» Il a par exemple décidé de réunir le conseil d’administration du centre chaque mois afin de discuter des idées des membres du conseil et de prendre des décisions. Mais plusieurs autres personnes ont aussi des idées et elles peuvent les soumettre au centre, qui les prend en considération. Un autre projet est la construction d’un nouveau bâtiment et là encore, plusieurs personnes aux expertises diverses ont approché le P. van Meijel pour offrir leur expertise.

Tout est une question d’énergie. Si les gens sont remplis d’énergie, des choses se produisent. Je ne peux pas rendre les choses possibles, mais les gens qui regardent vers le futur le peuvent. Je suis béni d’avoir de telles personnes qui veulent travailler vers le futur. Dieu est vraiment vivant et si on est ouvert à Dieu, Il amène les bonnes personnes dans notre vie.

Tous les bienvenus

Quelle est la pertinence d’un centre de retraites spirituelles, comme Manresa, aujourd’hui? «Manresa est un havre de paix pour s’extirper des drames de la vie quotidienne. Les gens viennent ici se régénérer, avoir une direction spirituelle avant de retourner dans leurs drames quotidiens», explique le P. van Meijel, «et des choses incroyables se produisent, des petites et des grandes guérisons, mais aussi parfois simplement du repos.» Les retraitants semblent du même avis que le directeur puisque 70% d’entre eux viennent chaque année, dont certains depuis 60 ans. Comme l’a également souligné le P. John Meehan dans un autre texte, au Canada et même au Québec, les gens sont toujours à la recherche d’une forme de spiritualité. Et tous sont les bienvenus à Manresa pour la trouver.

Plusieurs groupes marginalisés sont déjà desservis, mais on prévoit élargir l’offre à d’autres groupes vulnérables. Cette ouverture se reflète même dans les tarifs: «nous opérons sur la base de dons, nous n’avons pas de tarifs fixes. Nous suggérons un don de 220$ par retraite, mais si quelqu’un ne peut pas se le permettre, il peut donner moins, ou rien. D’autres donnent plus. Dieu pourvoit au reste.» Peu importe le don, tout le monde, de la personne sans emplois au riche banquier, a la même retraite.

Le P. van Meijel et son équipe veulent aussi mieux aller à la rencontre des jeunes adultes de moins de 40 ans, comme l’a fait le P. O’Brien, SJ, lors d’une retraite spirituelle pour jeunes professionnels.

Même les gens d’autres confessions ou sans confession se rendent à Manresa. Par exemple, un groupe de protestants fera une retraite l’an prochain au centre, «je vais ajuster la spiritualité ignatienne à leur situation», explique le P. van Meijel. Pour lui, il s’agit surtout de rencontrer les gens où ils se trouvent, de trouver une manière de marcher avec eux. Il n’y a pas une seule façon d’accompagner des gens.

Pour l’avenir du Manresa Spiritual Center, le P. van Meijel s’en remet à Dieu: « si cela est de Dieu, Dieu mettra les gens ensemble. Dieu n’est pas mort, l’Église n’est pas morte, mais comment on exprime cela va varier.»

 

 

 

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