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À propos de nous

Après le régime colonial français, l’indépendance de 1804 et un temps d’occupation par les Etats-Unis d’Amérique, Haïti accueille des Jésuites venus du Québec à partir de 1953.

Ils ont été appelés par le Saint-Siège pour prendre la responsabilité du Grand Séminaire de Port-au-Prince afin de former une hiérarchie d’origine haïtienne. Le nombre de prêtres d’origine haïtienne doubla en quelques années, atteignant 101, en 1963. Ils développèrent également une intense activité sociale : contributions à l’université, cours de théologie, retraites dans des communautés religieuses, cours de préparation au mariage, interventions paroissiales, initiation de laïcs aux exercices spirituels d’Ignace de Loyola. En 1959, ils construisirent la Villa Manrèse, sur les hauteurs de Port-au-Prince, afin de disposer d’un local permanent pour ce volet de leur action. Ensuite, ils mirent sur pied Radio-Manrèse, un instrument d’éducation populaire et d’alphabétisation à la portée de tous.

Cette intense activité sociale leur attira les foudres du régime dictatorial de François Duvalier, en place depuis 1957. En 1964, sous prétexte de danger pour la sécurité de l’État, tous les jésuites furent expulsés du territoire haïtien. Le Canada rompit les relations diplomatiques avec Port-au-Prince. Elles ne furent rétablies qu’avec la nomination de Philippe Cantave comme ambassadeur d’Haïti au Canada. Le projet de Radio-Manrèse fut repris par l’Église d’Haïti quelques années plus tard et Radio Soleil jouera un rôle de premier plan dans le renversement de Jean-Claude Duvalier, le fils de l’autre, en 1986.

Depuis lors, libres de reprendre leurs activités sur le territoire haïtien, les jésuites du Canada français s’adonnent principalement à la formation des prêtres au Grand Séminaire de Port-au-Prince et à la formation de jeunes haïtiens.

En 2018, les jésuites Haïtiens, longtemps sous la tutelle de la Province du Canada français et d’Haïti, accèdent à une nouvelle étape de leur implantation par la nomination d’un supérieur régional dont le rôle d’accompagnement et de gestion du territoire est plus important que celui du Délégué de Provincial pour Haïti en fonction depuis 1986. En plus des quelque trente jésuites en formation, dont la plupart étudient à l’extérieur du pays, trente-cinq jésuites formés vivent et travaillent en Haïti.

Répartis dans cinq résidences, dont quatre à Port-au-Prince et une à Ouanaminthe, dans le nord-est du pays, à la frontière de la République Dominicaine, ils assurent une présence auprès des œuvres que la Compagnie de Jésus soutient en Haïti.

En éducation, les seize écoles « Foi et Joie » implantées dans des régions où l’accès à l’école primaire et secondaire est malheureusement très limité, desservent principalement des populations rurales. Les problèmes financiers sont énormes alors que les ressources gouvernementales ne sont pas disponibles malgré une entente signée à cette effet pour assurer les salaires des professeurs.

Auprès des migrants qui rentrent de la République Dominicaine, souvent dans papiers, les jésuites haïtiens offrent des services juridiques et aussi l’accueil, l’accompagnement, la relocalisation pour les familles et la recherche de travail. C’est principalement à Ouanaminthe que cette mission s’exerce avec une équipe importante et la collaboration des jésuites de la République Dominicaine.

Le Centre de spiritualité, inauguré en 2002 à Cazeau, est devenu complètement disponible pour les retraites et les journées de ressourcement offertes aux religieuses et aux laïcs. En effet, le noviciat partageait, pour la moitié, l’espace disponible en cette résidence. Depuis 2016, les novices ont aménagé à Dumay dans un magnifique édifice qui leur est intégralement réservé.

Plusieurs jésuites travaillent en lien avec des institutions de Port-au-Prince, telles que l’université d’État d’Haïti, l’université Notre-Dame, le GADRU, l’École Saint-Ignace à Croix-des-Bouquets, etc. Leur apostolat représente une collaboration valable l’Église et à la société haïtiennes.
Le lien qui existe entre Haïti et le Canada demeure bien vivant à l’aube de la fondation de la nouvelle Province du Canada. Souhaitons au nouveau supérieur d’Haïti, le père Jean Denis Saint Félix, de mener à bon port cette barque toute prête à naviguer en eaux profondes.

Voir aussi André Brouillette et Louis-Joseph Goulet. Les «jésuites en Haïti : une histoire mouvementée!», Le Brigand, n° 470.

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