Le père Julien NAUD, SJ., est décédé à l’infirmerie de Richelieu, dans la soirée du 8 avril 2019, à l’âge de 90 ans, des suites d’un cancer au colon.
Né à Deschambault (comté de Portneuf), le 8 octobre 1928, il avait fait ses études classiques au Séminaire de Trois-Rivières et il était entré au noviciat du Sault-au-Récollet (à Montréal) le 14 août 1950. Il avait suivi le cycle régulier de la formation de la Compagnie de Jésus pour les quatre premières années (noviciat et juvénat au Sault-au-Récollet); mais, avant la philosophie, il avait fait une année de régence au Collège de Saint-Boniface (Manitoba), en 1954-55, où il fut le professeur titulaire de la première année du cours secondaire. Il étudia ensuite la philosophie à Montréal durant deux ans, aux Facultés de la Compagnie de Jésus, à Montréal. Il compléta sa régence à l’université de Sudbury où il enseigna la philosophie durant deux ans.
Il fit ses études de théologie à Montréal, au Collège de l’immaculée-Conception et fut ordonné prêtre le 21 juin 1962 par M. le Cardinal Paul-Émile Léger en l’église de l’Immaculée-Conception. Après son troisième an à Saint-Jérôme, il partit pour Rome où il étudia la philosophie à l’Université Grégorienne et il y présenta une thèse de doctorat, sur le philosophe français, Gaston Bachelard, à l’été 1966, qui était intitulée « l’imagination dans les œuvres de Gaston Bachelard ». Il prononça ses derniers vœux, à Rome, en présence du Père Pedro Arrupe, le supérieur général récemment élu, le 15 août 1966.
De retour à Montréal, il débuta sa carrière de professeur de philosophie aux Facultés jésuites, à l’automne de 1966. Puis, à l’été de 1967, avec les étudiants jésuites, il suivit la faculté de philosophie de la Compagnie de Jésus, qui se joindra d’abord au centre universitaire de Trois-Rivières et deviendra, par la suite, une composante de l’UQTR (l’Université du Québec à Trois-Rivières). Julien y enseignera de 1967 à 2009. En plus d’être professeur, il occupera divers postes; il sera le secrétaire de la faculté de philosophie de 1969 à 1975 et directeur du département de philosophie à quelques reprises.
Julien a toujours manifesté beaucoup de disponibilité aux demandes qui lui étaient adressées par les supérieurs de la Compagnie. Il a été le supérieur de la communauté jésuite de Trois-Rivières, de 1969 à 1975 et le responsable du comité de la formation de la province jésuite durant vingt ans. Il portait une grande attention à tout ce qui concernait la vie intellectuelle; à ce titre, il avait été l’initiateur, avec Roger Marcotte, de rencontres thématiques, à la maison d’été de Barkmere, qui réunissaient une vingtaine de jésuites, jeunes et moins jeunes, et qui étaient été très prisées.
Julien était à la fois un être discret, d’une grande bonté, toujours prêt à aider ceux qui recouraient à lui. À l’occasion de ses cinquante de vie dans la Compagnie, le Père général Kolvenbach l’avait souligné dans la lettre qu’il lui écrivait : « Vos qualités d’accueil et d’écoute ont permis à plusieurs de passer des caps difficiles durant leurs études ».
À la fermeture du Centre Vimont, au printemps 2012, il avait choisi d’aller demeurer à Richelieu avec ses compagnons malades. Lui survivent une sœur (Thérèse), un frère (Gérard), une belle-sœur (Bella Langlais), deux nièces dont il était proche (Jacqueline Houle et Marie-Josée Naud) et une grande amie (Suzanne Foisy), qui est demeurée près de lui durant ses derniers jours.
Le corps sera exposé à la chapelle de la Résidence Notre-Dame de Richelieu, avant le service funèbre, qui sera célébré à 14 heures, le samedi, 13 avril.
L’eucharistie sera présidée par le supérieur des jésuites de Richelieu, Jean-Guy Bilodeau, et l’homélie sera prononcée par Bernard Carrière.