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In Memoriam

Décédé le 4 mai 2014.
Exposé à la Résidence Notre-Dame-de-Richelieu,
460 1e Rue – Richelieu QC  J3L 4B5  – (450) 658-8761
vendredi 9 mai, à compter de 10 h.
Les funérailles seront célébrées le même jour à 14 h.

P. Léo Pigeon, S.J.

 

 

Décédé le 4 mai 2014.
Exposé à la Résidence Notre-Dame-de-Richelieu,
460 1e Rue – Richelieu QC  J3L 4B5  – (450) 658-8761
vendredi 9 mai, à compter de 10 h.
Les funérailles seront célébrées le même jour à 14 h.

Nécrologie

Né à Montréal le 15 juillet 1928, il avait fait ses études secondaires et collégiales au Collège Saint-Ignace et était entré au noviciat du Sault-au-Récollet  le 7 septembre 1948. Il a fait sa régence, en deux temps  (une année avant les études de philosophie et deux années après), au Collège Garnier de Québec, où il a enseigné dans les classes dites « de grammaire ». Il a été ordonné prêtre le 15 juin 1961 en l’église de l’Immaculée-Conception par le cardinal Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal.

Léo a toujours été considéré comme un étudiant doué intellectuellement, sans être un esprit spéculatif. Il se voyait passer sa vie dans un collège, parce qu’il avait gardé un excellent souvenir de ses années d’enseignement à Québec, où il avait été apprécié aussi bien par les élèves que par ses collègues. Mais, après son troisième an, qu’il fit à Saint-Jérôme tout en étant le socius du maître des novices, il fut orienté vers la théologie morale. Il étudia trois ans à l’Université Grégorienne, à Rome, mais il ne compléta pas la rédaction de la thèse de doctorat. À son retour à Montréal, il enseigna durant deux ans (de 1966 à 1968) au Collège de l’Immaculée-Conception. Puis il fut nommé à la Maison de Saint-Jérôme, où il sera le recteur de la communauté et le directeur de l’œuvre de 1968 à 1975. Il restera le responsable de l’organisation des activités spirituelles jusqu’en 1980, tout en donnant les Exercices Spirituels dans plusieurs communautés de religieuses, auprès desquelles il a laissé le souvenir d’un conseiller à l’écoute attentive et au jugement sûr.

Il devint le socius du Provincial en 1980 et il exercera cette fonction durant plus de dix ans, auprès de deux provinciaux. Il avait les qualités d’un bon second : discret et toujours prêt à aider et à suppléer quand on lui demandait de le faire. Il n’hésitait pas à informer le Provincial sur des situations ou sur des personnes, quand il savait que ses interventions aideraient son supérieur à prendre les décisions qui s’imposaient. Sans les rechercher, il a toujours accepté de remplir les tâches qu’on lui confiait : supérieur de la communauté du Centre Vimont de 1991 à 1997; ministre au Gesù, de 1997 à 2004, et à la Maison Bellarmin, de 2004 à 2009. Il sera à nouveau ministre au Gesù durant trois ans avant d’aller passer ses deux dernières années à l’infirmerie de Richelieu.

À l’occasion de ses soixante de vie religieuse, le Provincial lui écrivait le 10 juin 2008 :

S’il y a un service dont nous devons te remercier, c’est celui du gouvernement que les provinciaux t’ont demandé de rendre à plusieurs reprises et dans des communautés aussi importantes que celles de Saint-Jérôme et du Centre Vimont… Ta bonne humeur naturelle, ta patience et ton humour aident les gens à vivre non seulement heureux, mais aussi à dépasser certaines de leurs limites.

Lui survivent des neveux et des nièces, son ex belle-soeur ainsi que des parents et des amis. Le corps sera exposé à la chapelle de la Résidence Notre-Dame de Richelieu, le vendredi, 9 mai, avant le service funèbre qui sera célébré à 14h.

Homélie aux funérailles

Chers parents et amis du P. Pigeon,
Chers compagnons dans le Seigneur,

En parcourant le dossier assez mince du P. Léo Pigeon, que nous avons conservé aux archives de l’administration provinciale, en vue de rédiger sa nécrologie, j’ai été frappé par une remarque, dans une lettre qu’il écrivait au Provincial, en 1965, au moment où il se préparait à prononcer les derniers vœux dans la Compagnie : « Je n’aurai aucun problème avec la question de la renonciation aux biens : je n’ai rien. Cela simplifie les choses ». Ce propos traduit un aspect de la personnalité de celui qui nous a quittés : il a toujours vécu très simplement et il avait peu de choses en sa possession auxquelles il tenait vraiment. Il était avant tout quelqu’un qui aimait rendre service et qui n’a jamais songé à avoir un plan de carrière, ni à vouloir demeurer au même endroit toute sa vie (même si, en pratique, il s’est peu éloigné de Montréal au cours des 50 dernières années). Léo a toujours accepté d’aller là où ses supérieurs lui indiquaient qu’il pouvait être utile. Ce qui ne veut pas dire qu’il était détaché de tout au point que l’obéissance lui était chose facile. Non,  Léo était quelqu’un qui aimait les personnes et les lieux où il avait été envoyé; c’est pourquoi il pouvait lui en coûter de partir pour aller ailleurs. Mais il savait partir sans traîner les pieds… et prendre pied rapidement dans son nouveau milieu.

Le première lecture que nous venons d’écouter est tirée de la seconde lettre à Timothée, dans laquelle saint Paul adresse des conseils à son disciple, sur la manière de conduire la communauté chrétienne dont il est le pasteur,  tout en lui faisant part de ce qu’il vit lui-même, Paul : il sent que sa fin est proche : « J’ai achevé ma course ». Ce texte de la Parole de Dieu évoque deux moments de la vie d’un apôtre : celui de l’action, de l’engagement au service d’une cause,  et celui de la fin d’une vie, dont on ne peut pas mesurer la durée. Léo a vécu la situation de Timothée, mais aussi celle de saint Paul. Comme Timothée, il a eu à intervenir à temps et à contretemps, à faire des reproches, à encourager, toujours avec patience, alors qu’il était le supérieur d’une communauté composée de nombreux compagnons, comme celle de Saint-Jérôme ou du Centre Vimont. Il n’était pas  porté à prendre des décisions rapides. À certains jours, il a certainement trouvé pénible de faire des remarques sans blesser l’amour-propre de compagnons qu’il estimait. Comme saint Paul, il a eu à accepter de vivre les dernières années de sa vie en s’en remettant à Celui qu’il avait choisi de servir. Il lui arrivait parfois d’exprimer le regret d’avoir dû quitter des lieux et des activités, où il avait été heureux de rendre service et de donner le meilleur de  lui-même; où il avait trouvé la manière de s’accomplir. Mais sans l’exprimer à personne d’autre qu’à lui-même, il avait  appris, au cours de son cheminement de foi, à vivre autrement, en confiant son avenir à Dieu et en se préparant à le rencontrer un jour face à face.

Mgr Antoine Bloom, un évêque orthodoxe russe, dont les paroles et les textes ont rejoint beaucoup de chrétiens, jeunes et  moins jeunes, dans les années ’70 et ’80, écrit à propos des derniers temps de la vie :

Plus souvent que la mort subite, nous avons affaire à la maladie de longue ou de courte durée qui mène à la mort, ou à la vieillesse qui petit à petit nous entraîne soit vers la tombe soit, selon le point de vue adopté, vers la libération. La libération est la rencontre ultime à laquelle chacun d’entre nous, consciemment ou non, aspire de tout son être durant sa vie terrestre, la rencontre face à face avec le Dieu vivant, avec la Vie éternelle et notre union avec Lui. Et cette période de maladie ou cette avancée dans la vieillesse, nous devons les accueillir et les déchiffrer avec notre intelligence

Nous ne savons pas comment Léo a vécu ses derniers temps à Richelieu. Son attitude sereine et le sourire qu’il a gardé jusqu’à la fin est pour nous le signe qu’il se savait accompagner d’une présence qui était pour lui le Dieu fidèle, qui avait toujours été à ses côtés dans les moments de joie et dans les moments plus sombres de sa vie.

L’évangile que j’ai choisi pour la célébration de la vie du père Léo Pigeon est une invitation à croire en la promesse de Celui qui est, pour nous, la résurrection et la vie : « Je reviendrai vous prendre avec moi », dit Jésus à ses disciples qui sont dans la tristesse à cause de sa mort annoncée. Il ajoute : « et là où je suis, vous serez vous aussi ». Jésus, le Fils du Père, fait allusion tout à la fois à un lieu et à un état que nous connaîtrons. Saint Augustin, dans la Cité de Dieu a mieux exprimé qu’aucun d’entre nous  n’aurait pu le faire ce qu’est ce , au-delà de la vie que nous aurons vécue ici : «  nous nous reposerons et nous verrons; nous verrons et nous aimerons, nous aimerons et nous louerons. Voilà ce qui sera à la fin sans fin ». Que notre compagnon et ami, Léo Pigeon,  repose en paix dans ce lieu et cet état qu’il a maintenant atteints!

Bernard Carrière, S.J.
le 9 mai 2014

 

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