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In Memoriam

Décédé le 16 février 2014.
Exposé vendredi 21 février à compter de 10h00
Funérailles vendredi 21 février à 14h00

 

Décédé le 16 février 2014 à l'infirmerie de Richelieu.
Exposé vendredi 21 février à compter de 10h00 en la chapelle de la Résidence Notre-Dame, 460 1ère Rue, Richelieu.

Funérailles au même endroit à 14h00.

NÉCROLOGIE

Le père Léopold Gingras, décédé à notre infirmerie de Richelieu, le dimanche, 16 février 2014, à l’âge de 86 ans.

Né à Québec le 28 septembre 1927, il avait fait ses études secondaires et collégiales au Collège Garnier de Québec et était entré au noviciat le 14 août 1947.  Il avait été ordonné prêtre le 18 juin 1959 en l’église de l’Immaculée-Conception par le cardinal Paul-Émile Léger, archevêque de Montréal.

Son père possédait une ferme où il faisait l’élevage de porcs dans ce qui est aujourd’hui le secteur Sainte-Foy de la ville de Québec. Il l’avait, par la suite, cédée à l’Université Laval qui  a établi son nouveau campus dans ce secteur dans les années 1960.  En reconnaissance de l’éducation que ses garçons avaient reçu au Collège Garnier,  le père de Léopold avait payé les frais d’installation de la piscine à notre maison de Saint-Jérôme, que nous avons quittée en avril 2009.  L’abbé Fernand Gingras (décédé en 2004), frère de Léopold, qui a occupé d’importantes fonctions administratives à l’Université Laval, dont celle de vice-recteur, a été le conseiller financier du Centre de spiritualité Manrèse durant plusieurs années.

A part deux années (1970-72) de travail pastoral en milieu populaire dans la paroisse de Pointe-Saint-Charles, à Montréal, notre confrère Léopold a passé la presque totalité de sa vie, après sa formation, à notre maison de Saint-Jérôme où il a été ministre (de 1960 à 1970) et  économe (de 1972 à 2009). Il a continué à remplir les fonctions d’économe, à Richelieu, jusqu’à son décès. Il fut aussi, durant quelques années (de 1966 à 1970) chargé de la formation des frères, avec le titre de préfet des études. Au cours des années qu’il a vécues à Saint-Jérôme, il était devenu la référence pour tout ce qui concernait l’entretien et la réparation des bâtiments. Il avait même obtenu des permis techniques en vue de voir de près au bon fonctionnement du système de chauffage de la maison.  La plupart des Jésuites de la Province (du moins ceux qui y ont passé une bonne partie de leur vie) ont eu affaire à Léopold à un moment ou l’autre.  Doué pour la gestion et la comptabilité, il aimait aussi se consacrer à des travaux manuels. Il s’était ainsi aménagé à Saint-Jérôme un petit atelier de réparation de montres. 

À l’occasion de ses 35 ans d’existence, en 1994, il avait rédigé l’histoire de la résidence “Notre-Dame-de-Montserrat”, notre maison de Saint-Jérôme, qui était une part de lui-même.   Au printemps 2009, il était venu vivre à Richelieu, avec les autres membres de sa communauté, et il avait conservé la fonction d’économe dont il est resté le responsable jusqu’à son décès. Habile en tout, il avait de grandes qualités qui le rendaient très utile, presque indispensable, pour ceux avec lesquels il demeurait. Cet éloge d’un père qui l’a bien connu aurait pu être  formulé par plusieurs  qui l’ont côtoyé au quotidien.

Lui survivent son  frère Raymond, des neveux et des nièces ainsi que de nombreux amis.

HOMÉLIE
Romains 12,3-9
Matthieu 11,25-28
 

La première lecture, tirée de l’épitre aux Romains, nous rappelle que nous sommes tous et toutes en lien les uns avec les autres. Chacun, chacune à sa manière, avec ses talents et aussi avec ses limites et ses fragilités, contribue au bien et au progrès de tous. Parce qu’il a été lui-même confronté à ses propres difficultés, saint Paul est bien placé pour nous inviter à ne pas nous enfler la tête. « Soyez assez raisonnables pour ne pas être prétentieux, chacun selon la mesure de foi que Dieu lui a donnée en partage ».

Quand on pense à la vie de Léopold, il est facile de faire bien des rapprochements avec ce passage de l’épitre aux Romains. Il avait plusieurs talents qu’il mettait inlassablement au service de tous. Que de montres, de rasoirs, de cadrans il a réparés. Il rendait service et il voulait que d’autres acquièrent des compétences à mettre au service de la communauté. C’est ainsi qu’il a mis tout son cœur à accompagner de jeunes jésuites en formation. « Que celui qui donne le fasse sans calcul, … celui qui exerce la miséricorde, avec joie ».

Lui qui rêvait d’un ministère pastoral auprès des gens simples n’a pu exercer cette occupation que pendant deux ans, dans les paroisses de Pointe-Saint-Charles, en lien avec les Fils de la Charité. Il a accepté d’être un apprenti, un stagiaire pendant une année pour devenir vicaire par la suite. Deux années de ministère paroissial en plein cœur d’un milieu ouvrier où il a été heureux et apprécié par les gens simples qu’il a appris à connaître et à aimer. Plus de 45 ans comme ministre et économe à Saint-Jérôme.

L’évangile cite Jésus « Je te loue Père Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits ». Cela, c’est le mystère caché de Dieu, l’intime relation du Père avec le Fils et avec tous ceux et toutes celles à qui le Fils veut bien le révéler. Léopold, fragile dans son corps ; souvent malade, de plus en plus limité dans ses mouvements. Léopold, qui connaît ses limites, ne se situe pas lui-même parmi les grands. Il se sait fragile, il connaît ses limites, il se place parmi les tout-petits. Pas spontanément, pas facilement … il résiste, il se tend, il proteste, mais il revient toujours au cœur de ce qui le fait vivre : « Oui Père, c’est ainsi que tu en as disposé dans ta bienveillance » .

Maintenant que tu es auprès du Père, cher Léopold, laisse-nous reconnaître combien tu nous as aimés, combien tu as su servir comme un frère ; parfois dans la controverse mais toujours pour le bien de ta communauté et pour l’amour de toutes les personnes qui t’ont côtoyé. Nous savons que tu vas continuer, de là-haut, à rendre discrètement des services et ainsi révéler encore et toujours le visage du Christ souffrant et ressuscité, l’amour du Père et la communion de l’Esprit.

AMEN.

Michel Corbeil, S.J.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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