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Histoires

Par John Meehan, SJ

« Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. » (Jean 15, 1-2)  

Lorsque nous réfléchissons aux signes de notre temps, le mot « aliénation » nous vient spontanément à l’esprit. Les défis de l’humanité aujourd’hui, tels que le changement climatique, la crise des réfugiés et des migrants, les troubles politiques, la solitude et l’isolement, révèlent une aliénation généralisée de Dieu, des autres et de la création. Nées des grandes concertations jésuites de ces dernières années, les préférences apostoliques universelles (PAU, qui orientent le travail des jésuites à l’échelle mondiale) appellent les jésuites et leurs partenaires laïcs à promouvoir la réconciliation à ces trois niveaux. Face à une pareille aliénation, comment sommes-nous appelés à accomplir la mission de réconciliation du Christ  ? 

Lorsque nous réfléchissons aux signes de notre temps, le mot « aliénation » nous vient spontanément à l’esprit. 

Dans un monde marqué par l’aliénation, la vigne, symbole poignant d’appartenance et de lien, est une métaphore porteuse d’espérance. Jésus a utilisé cette image qui était très familière aux gens de son époque. Cette image nous est venue à l’esprit pendant notre retraite en mai dernier à Loyola, en Espagne, alors qu’environ 110 jésuites du monde entier étaient réunis pour la 71e Congrégation des procureurs (CP71, une instance jésuite importante). La vigne nous a parlé lorsque nous avons prié avec la lettre du père général De Statu Societatis (sur l’état de la Compagnie). Cette lettre est le fruit de notre longue écoute et de nos rapports, en tant que représentants des 64 régions de l’ordre des Jésuites. 

La vigne, c’est la diversité et l’unité, mais sans uniformité. Ses branches noueuses et leurs pousses tendres s’étendent sur différents terrains ; chemin faisant, elles se ramifient et relient de nombreux éléments en un réseau large et vivant. Lors de notre rassemblement, nous avons eu le sentiment de faire partie d’un vaste réseau de jésuites et de partenaires laïcs du monde entier. Ceux-ci, dans leur diversité, partagent une identité commune d’amis dans le Seigneur, un langage commun de discernement ignatien et une mission commune de réconciliation. Au sein de cette communauté mondiale, nous sommes aussi divers qu’interconnectés, chacun apportant des perspectives et des forces uniques en vue de mieux relever les défis auxquels nous sommes confrontés. Grâce à des conversations approfondies, nous écoutons l’Esprit qui agit parmi nous, nous appelant à avancer ensemble. 

Pour produire des fruits, la vigne a besoin de soins attentifs. De même, pour relever les défis de notre monde, nous avons besoin de compassion, de compréhension et d’action. Nous sommes appelés à prendre soin les uns des autres, en particulier des plus vulnérables d’entre nous. Lors de la CP71, nous avons ressenti un puissant appel à être avec le Christ humble et pauvre, et à laisser tomber tout ce qui nous empêche de nous lier d’amitié avec les pauvres. La solidarité avec les marginalisés, la fidélité au vœu de pauvreté et la protection des personnes vulnérables sont les grands moyens de manifester cette attention à l’autre. Comme nous l’a rappelé le père général, la sollicitude pour la personne (cura personalis) et la sollicitude par nos œuvres (le soin axé sur la mission, cura apostolica) font partie d’un ministère de sollicitude plus large dans une Église des pauvres pour les pauvres. 

Pour relever les défis de notre monde, nous avons besoin de compassion, de compréhension et d’action. 

 La prise de décision dans l’Esprit (discernement) est essentielle à cette sollicitude. Le jardinier doit bien connaître chaque branche pour savoir comment la tailler au mieux afin qu’elle porte plus de fruits. Dieu fournit la vie et il appelle le jardinier à être attentif, ouvert et courageux pour discerner sa volonté et agir en conséquence. De même que le jardinier doit comprendre les besoins de sa vigne, nous devons nous aussi discerner les besoins de notre monde et y répondre avec sagesse et compassion. Jésus est l’humble vigne qui nous inspire à devenir des personnes d’inclusion et d’attention, des intendants débordant d’espérance pour les fruits à venir. 

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