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Histoires

Au cœur de nos efforts au sein de la Compagnie de Jésus se trouve un voyage — une quête d’un engagement plus profond dans la mission du Christ. Qu’il s’agisse de religieux professés ou de collègues laïcs, nous sommes appelés à être des Pèlerins Ensemble, partenaires dans la mission nourris par une culture croissante de participation et de discernement communautaire dans l’Esprit.

photo : Dominik Haake

L’État de la Compagnie

Ce voyage a été vivement ravivé au printemps dernier lors de la 71e Congrégation des Procurateurs à Rome.

  • Dialogues Préparatoires: Avant ce rassemblement crucial, les procurateurs ont engagé des dialogues enrichissants avec divers membres à travers leurs provinces.
  • Mission du Père Général: Le Père Général a spécifiquement chargé les délégués d’évaluer l’impact des Préférences Apostoliques Universelles, conférées à la Compagnie de Jésus par le Pape François en 2019, sur la vie et le ministère à l’échelle globale.
  • Résultat de la Congrégation: Ces dialogues ont tissé une tapisserie fondamentale de perspectives qui ont guidé leur discernement collectif lors de la congrégation.

La congrégation a donné naissance à un document profond, méticuleusement élaboré par le Supérieur Général.

  • Exploration du DSS: En plongeant dans les pages de cette édition du De Statu Societatis (DSS), vous entrez dans un domaine partagé de réflexion — un espace invitant à un engagement plus profond dans la mission du Christ.
  • Utilisation du DSS: Vous avez ce document entre vos mains (voir la vidéo du Père Général pour un résumé) et êtes invités à le lire et à l’utiliser pour examiner votre travail individuellement et collectivement.

Guidance Hebdomadaire et Participation Communautaire

Pour aider à naviguer dans les perspectives de ce document, le Bureau de Communication dévoilera une section du DSS chaque semaine, accompagnée de questions pour la prière et la réflexion.

À l’approche de la conclusion, une invitation à une conversation spirituelle en ligne sera proposée pour plonger communautairement dans les fruits de votre prière et réflexion.

Dans cette entrevue, le socius Gilles Mongeau, SJ, approfondit davantage la signification du DSS pour notre corps apostolique et pour chacun de nous en tant qu’individus.

 

Nous avons les Préférences apostoliques universelles, Pèlerins ensemble, les lettres pastorales annuelles du provincial, et maintenant le De Statu Societatis. Quelle est l’importance et la place de chacun de ces documents pour les oeuvres et les membres de la province?

Depuis la 36ᵉ Congrégation Générale, la Compagnie de Jésus s’est engagée sur un chemin de conversion. On a compris que pour mieux répondre à l’appel du Christ, la mission du Christ que nous partageons avec Lui, il est nécessaire que non seulement les jésuites individuels, mais aussi les communautés et les œuvres, s’engagent dans ce chemin de conversion. La première étape de ce chemin de conversion a été les Préférences apostoliques universelles, qui sont vraiment l’expression des mouvements de l’Esprit à la base.

Nous avons pris ces grandes orientations dans notre province pour les incarner dans notre contexte, ce qui a donné naissance à Pèlerins ensemble. Il ne s’agit pas de décisions, mais d’un document pour discerner quelles sont les attitudes et les orientations de conversion qui vont nous permettre de mieux participer à la mission du Christ au Canada, où qu’on soit, quelle que soit notre institution, notre réalité individuelle.

Chaque année, dans sa lettre pastorale, le provincial donne un reflet à la province de ce qu’il a entendu, de ce que les œuvres ont dit à la base, ce qui est partagé par les supérieurs et les directeurs d’œuvres à l’automne et la consulte élargie en janvier. Cela est mis ensemble pour faire un examen ignatien, voir où nous en sommes sur le chemin de conversion.

Maintenant, ce que le Père général essaie de faire avec le DSS, c’est de continuer ce chemin de conversion du point de vue de la Compagnie universelle.

Comment le DSS participe au chemin de conversion?

Quand on commence à vraiment vivre la spiritualité ignatienne dans notre vie individuelle, une des choses qui est le plus difficile à faire, c’est de faire l’examen quotidien. C’est vrai pour tout le monde, les jésuites et les laïcs qui s’engagent à faire l’examen quotidien. C’est une pratique qui prend du temps à s’ancrer dans notre vie, mais une fois qu’elle est bien ancrée, cette attitude de relecture, d’approfondissement, de conversion continue. Parce que c’est ça l’examen : un exercice qu’on fait tous les jours parce que ça nous aide à mieux participer à la transformation de notre vie que le Christ nous offre.

« Il ne s’agit pas de décisions, mais d’un document pour discerner quelles sont les attitudes et les orientations de conversion qui vont nous permettre de mieux participer à la mission du Christ au Canada, où qu’on soit, quelle que soit notre institution, notre réalité individuelle. »

Il y a un moment où la pratique de relecture devient seconde nature, comme si on le faisait constamment. Avec le DSS, le Supérieur général essaie de faire (et ce que nous essayons de faire dans la province du Canada), c’est d’approfondir cette culture de relecture qui est très difficile au début — parce qu’on n’est pas habitué, on est tellement occupé — pour  l’examen devienne une habitude, que ce soit une habitude personnelle, communautaire ou institutionnelle. Ainsi, on participe mieux à la mission du Christ, on vit notre mission à une profondeur beaucoup plus intéressante et beaucoup plus riche.

photo: Jesuits Global Facebook

Est-ce que le travail que je fais participe aussi intensément à la mission du Christ, à la mission de la Compagnie qu’elle le pourrait? Probablement pas. Comment la vie administrative, la vie d’enseignement, la vie de paroisse, la vie de recherche intellectuelle, la vie de communication, la vie de service du plus pauvre peut devenir personnellement, communautairement, institutionnellement un lieu de conversion? C’est avec un examen, et c’est précisément ce que le Supérieur général nous propose.

On a fait ça pour la 36ᵉ Congrégation générale, avec les Préférences apostoliques universelles, avec l’examen sur la pauvreté jésuite, et voici donc  un nouvel instrument, un nouvel examen, qui va nous aider à continuer à approfondir cette habitude de relecture, de réflexion à tous les niveaux.

Pourquoi le DSS devrait intéresser un directeur d’œuvres ou un laïc impliqué dans l’œuvre?

Parce qu’il s’agit d’une manière de vivre plus authentiquement et de manière plus ignatienne la mission de l’œuvre que chaque personne a reçue en acceptant l’emploi qu’elle occupe. Cela a demandé et continue de demander un changement énorme dans la culture de nos œuvres, dans la culture de notre province. Pas parce qu’on le fait mal, mais parce que c’est une habitude qui est très difficile à maintenir.

« Parce que c’est ça l’examen : un exercice qu’on fait tous les jours parce que ça nous aide à mieux participer à la transformation de notre vie que le Christ nous offre. »

C’est vraiment un changement, une transformation de culture qui demande beaucoup d’énergie et beaucoup d’engagement, de générosité. Il faut que la Compagnie de Jésus, si elle veut vraiment participer plus profondément — qu’on soit jésuite ou communauté jésuite ou institution de la Compagnie — il faut qu’on vive cette transformation de notre culture pour faire la relecture, l’examen apostolique. C’est une manière ordinaire, normale de participer de manière ignatienne, jésuite, à l’œuvre du Christ.

Certaines œuvres le font déjà, et d’autres beaucoup moins. L’appel ici, c’est d’aller beaucoup plus loin, de capter ensemble les motions intérieures et les motions au sein du groupe qui aident à comprendre ce qui a été grâce, ce qui a été riche, quels sont les obstacles.

À souligner : le Supérieur général ne dit nulle part dans le DSS que ça va mal. Il ne s’agit pas de dire qu’on ne fait pas bien dans notre province.  Le DSS est un appel à l’approfondissement pour que l’examen devienne une partie de notre culture corporative pour vivre cette culture de conversion.

Le DSS souligne à plusieurs endroits que les laïques sont, comme les jésuites, des collaborateurs à la mission du Christ. Qu’est-ce que cela veut dire concrètement?

Si nous participons à la mission du Christ, cela veut dire que ni les jésuites ni les laïcs ne sont au centre. C’est le Christ qui est au centre. Faire ce décentrement est un travail assez récent. On a donc le corps religieux de la Compagnie de Jésus, à savoir les jésuites, et le corps apostolique, plus large; et tous font partie intégrante du corps dans son intégralité.

« « Le DSS est un appel à l’approfondissement pour que l’examen devienne une partie de notre culture corporative pour vivre cette culture de conversion. »

Dans ce contexte, le DSS certainement un texte qui pourrait être utilisé pour promouvoir une formation plus approfondie afin que les collègues laïcs se sentent plus capables d’animer la conversation spirituelle et le discernement en commun. Ça fait un an maintenant que le Service pour le discernement en commun offre des formations et six ans déjà que le provincial encourage les œuvres et les communautés à utiliser les services du Service pour le discernement commun. Le DSS pourrait être une autre étape qui lancerait les collègues à se former pour comprendre comment leur œuvre participe à la mission universelle de la compagnie.

Finalement, comment lire et utiliser le DSS?

Je recommande d’en faire une première lecture du début à la fin, puis de prendre le temps de faire une lecture approfondie de chaque chapitre, avec un stylo ou un surligneur pour noter une réaction (même «ah oui» ou « je ne comprends pas ») à un mot, à une phrase, à une image, à une expression pour capturer le mouvement intérieur qui est vécu pendant la lecture. Et  même de même prendre le temps de noter ce qui m’anime présentement pour avoir cette pratique d’être conscient des mouvements intérieurs avant d’utiliser les questions à la fin du chapitre pour approfondir la compréhension des réactions.  Comment l’Esprit est en train de s’engager, de m’interpeller? Où sont les consolations de cette lecture? Où sont les résistances, les désolations?

« C’est vraiment un changement, une transformation de culture qui demande beaucoup d’énergie et beaucoup d’engagement, de générosité. »

Ensuite, au niveau de l’œuvre, toute l’équipe administrative ou les membres clés de l’œuvre peuvent se réunir et partager ce qu’ils ont vécu dans cette lecture pour essayer de découvrir ensemble ce qui émerge. Et on peut faire le même exercice dans un secteur.

Les notes prises dans ces conversations spirituelles vont être utiles de deux manières. Premièrement, pour nous, en tant que province, parce que c’est un processus qui va informer, par exemple, la consulte élargie en janvier et la lettre de Pâques du provincial; ce qui va aider le prochain provincial à bien s’ancrer dans la réalité de la province. Deuxièmement, le Supérieur général a demandé que ces informations soient incluses dans la lettre annuelle de la province à la Curie romaine. C’est aussi pour lui une manière de faire une relecture du bas vers le haut.

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