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Histoires

Par Colleen Hogan

Né sur la Rive-Sud de Montréal dans une famille non croyante, mais aimante, Louis Félix Valiquette a ressenti à l’adolescence le désir de quelque chose de plus. Cela l’a poussé vers une paroisse catholique. Il a entrepris un cheminement de foi, semé de joie, de doute, de service et d’amour. Ce parcours l’a conduit à assumer aujourd’hui la responsabilité de la pastorale à l’école secondaire Loyola de Montréal.  

Vous avez reçu les sacrements de l’initiation chrétienne à l’âge de 15 ans, sans le soutien de votre famille. Quelqu’un vous a-t-il aidé à naviguer dans les eaux de la foi et de la spiritualité ? 

Credit : Louis Félix Valiquette

Je voulais être accompagné dans mon cheminement spirituel. Le coordonnateur diocésain de la pastorale, qui me connaissait depuis ma catéchèse, a demandé à Claude Hamelin, alors vicaire général et aujourd’hui évêque de Saint-Jean–Longueuil, s’il voulait bien m’accompagner. Il est maintenant comme un père pour moi. En lui, j’ai vu que la foi se vit au quotidien, dans la joie, en aidant les autres. J’ai de très beaux souvenirs de promenades avec lui. Dès que nous voyions un sans-abri, il se mettait à genoux et parlait avec lui, conversant simplement, d’humain à humain.  

La seule chose que je comprenais de la foi, c’était le côté spirituel, inaccessible, mystique. Mais Claude m’a appris que la foi, ce n’est pas seulement prier et aller à la messe. C’est la manière dont nous vivons les enseignements du Christ avec nos frères et sœurs les plus marginalisés. 

[La foi] est la manière dont nous vivons les enseignements du Christ avec nos frères et sœurs les plus marginalisés.  

Comment votre spiritualité s’est-elle enracinée dans l’écologie? 

J’ai connu une période difficile à l’âge de 18 ans. J’étais profondément malheureux ; je vivais beaucoup d’anxiété et je n’avais pas de but dans la vie. J’ai fait un séjour à la Ferme Berthe-Rousseau, où j’ai rencontré l’une des personnes qui a eu le plus d’influence sur moi, Martin Couture, l’un des fondateurs de la ferme. La ferme a pour mission d’accueillir des personnes en difficulté. Martin reçoit tout le monde avec le même amour et le même respect. Il se donne à plus de 100 % à tous ceux qui sont là. 

Avec Martin, j’ai découvert la partie la plus importante de la foi : la simplicité. Il est agriculteur. Il travaille la terre et il travaille de ses mains. Il mange ce qu’il cultive. J’ai vécu quatre mois à la ferme. Je voulais travailler aux cultures, être avec les animaux. J’ai senti monter cet appel en moi. Je voyais que la foi peut se vivre dans le monde naturel. Comment faire confiance et croire en Dieu si l’on ne prend pas soin de sa création ? Cela a été extrêmement important pour moi et cela m’a permis de discerner le type de foi que je voulais développer.  

La spiritualité ignatienne a-t-elle fait partie de votre vie de foi ? 

Crédit : Louis Félix Valiquette

J’ai participé à deux retraites à la Villa Saint-Martin. C’était la première fois que je faisais l’expérience de démarches et de conversations ignatiennes. La tradition ignatienne est tellement riche et contient des enseignements puissants, mais ses pratiques spirituelles sont simples, pragmatiques, accessibles et faciles à apprendre. 

L’une des choses qui me réjouissent à Loyola, c’est que nous commençons chaque journée par la prière et, le vendredi, par l’examen, une sorte « d’autocontrôle spirituel » ; c’est un peu comme réfléchir aux hauts et aux bas de sa journée . En outre, tous les enseignants et tout le personnel ont eu deux semaines de préparation, et nous avons des conversations spirituelles en permanence. Tout le monde participe, des membres du corps enseignant aux agents d’entretien et au directeur. Nous nous sommes assis en petits groupes pour réfléchir à l’Évangile et à notre mission. J’espère que nous allons faire ça avec les élèves. J’ai bon espoir que pour les jeunes ces outils seront utiles. Trop souvent la foi semble compliquée, alors que l’approche ignatienne présente la foi comme une chose relativement simple, qui ne demande qu’une pratique régulière. 

Trop souvent la foi semble compliquée, alors que l’approche ignatienne présente la foi comme une chose relativement simple, qui ne demande qu’une pratique régulière. 

Le service est un élément important de votre cheminement spirituel. Comment intégrez-vous le service à votre travail comme aumônier au campus de Loyola ? 

Crédit : Louis Félix Valiquette

Nous avons un programme de service chrétien et, à l’heure actuelle, les élèves ont le choix entre différentes formes de bénévolat où ils peuvent aider des personnes pauvres ou marginalisées. Un de nos objectifs est de faire de ce programme un élément essentiel de leur formation jésuite et de veiller à ce qu’il soit véritablement chrétien et mette en action les enseignements du Christ tel que l’évangéliste Mathieu les décrit dans son chapitre 25. 

Nous avons également l’aumônerie étudiante. Il s’agit essentiellement de groupes de leadership étudiant. Nous cherchons à les faire évoluer vers des équipes pastorales, de façon à répondre à l’appel du Christ dans notre communauté scolaire. Quels sont les besoins actuels de l’école ? Y a-t-il des groupes à l’école qui ont besoin de soutien ? C’est la première année que nous accueillons des filles : que faire pour qu’elles se sentent pleinement intégrées à la communauté ? 

Que souhaitez-vous communiquer à vos étudiantes et vos étudiants cette année ?  

J’ai participé aux Journées mondiales de la jeunesse. C’était plein de gens venus de partout. J’ai été interpellé : n’est-ce pas ce que Dieu veut pour notre pays ? Être multiculturel, avec des gens venus de partout, de toutes les orientations, de toutes les couleurs, de toutes les croyances. Comprendre que qui que nous soyons, quels que soient notre histoire, nos difficultés, nos handicaps, nos croyances, notre façon d’aimer ou notre mode de vie, nous avons la même dignité reçue de Dieu. Nous sommes créés par le même Dieu, nous sommes aimés par le même Dieu, nous sommes accompagnés par le même Dieu, et nous marchons avec lui. Il nous attend et nous accueille là où nous sommes. 

Le Christ nous demande en Matthieu 25 de donner un toit à tous, d’aller les voir en prison, de leur donner à manger, de leur donner des vêtements quand ils ont froid,de les aimer. C’est le seul travail que nous ayons. Le reste, c’est le travail de Dieu. J’espère qu’en tant que ministre du campus, je pourrai montrer aux gens que je suis prêt à les accepter et à cheminer avec eux.   

 

Fondée en 1896, l’école secondaire Loyola offre une éducation jésuite, catholique, par laquelle les élèves sont formés à acquérir des compétences intellectuelles et à être religieux, aimants et engagés à promouvoir la justice. Ainsi, l’école secondaire Loyola accompagne les jeunes de toutes les confessions, croyances et traditions pour cultiver leurs talents uniques et favoriser un sens de la compassion pour les autres et une participation active à la communauté.

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